Le 23 mai 2018, le directeur de cabinet d’Ali Bongo s’était rendu à la décharge de Mindoubé, dans le 5ème arrondissement de Libreville pour s’enquérir de l’Etat de ladite décharge. Au terme de sa visite sur le terrain, il avait déclaré à la presse que tout serait mis en œuvre pour régler le problème de l’insalubrité dans la capitale. Pourtant, la situation va de mal en pis.
Jonas MOULENDA
Libreville, la capitale gabonaise, ploie sous des montagnes d’immondices. Le malaise s’est amplifié ces dernières semaines avec le débrayage des sociétés chargées du ramassage des ordures dans le périmètre urbain.

Libreville est devenue une poubelle à ciel ouvert
Ces sociétés, en tête desquelles Averdas et Clean Africa, réclament une grosse ardoise à l’Etat gabonais, qui n’honore pas ses engagements. Pourtant, le directeur de cabinet du tyran, Brice Laccruche Alihanga, avait déclaré que les autorités mettraient tout en œuvre pour régler définitivement la question.
Il avait d’ailleurs donné 48 heures aux sociétés sous contrat avec l’Etat gabonais pour reprendre du service et rendre Libreville propre, estimant qu’au-delà de ces entreprises, il s’agissait de la santé des Gabonais. Il avait, en outre, relevé qu’Ali Bongo ne tolérait pas que ses compatriotes vivent dans l’insalubrité.
Tout compte fait, les promesses du directeur de cabinet d’Ali Bongo n’auront été que du pipeau. Manifestement, il apprend à mentir comme son patron. Depuis son passage à la décharge de Mindoubé, aucun signal fort n’a été lancé par le gouvernement et la présidence de la République.
Outre le non paiement de sa dette vis-à-vis d’Averda et Clean Africa, l’Etat gabonais peine à régler le problème de la décharge de Mindoubé, arrivée à saturation. Les deux sociétés chargées du ramassage des ordures ont informé les autorités de la situation de la seule décharge existante à Libreville.
La descente de Brice Laccruche Alihanga à la décharge de Mindoubé n’aura été qu’un coup de com
Seules des promesses ont été faites par le gouvernement. A maintes reprises, le ministère de l’Intérieur a annoncé à coups de cymbale le projet de construction d’une nouvelle décharge à Owendo, au sud de Libreville. Malheureusement, ce projet demeure un véritable serpent de mer. Comme des dizaines d’autres projets.

La propreté de la ville n’est pas une préoccupation des putschistes
Au demeurant, la descente de Brice Laccruche Alihanga à Mindoubé n’avait été qu’un coup de com. Ali Bongo et son gouvernement ne prennent pas à bras-le-corps le problème de l’insalubrité à Libreville. Car, ils ont d’autres chats à fouetter. Ils préfèrent dilapider l’argent pour des prunes, au lieu de régler une question de santé publique. A cette allure, des épidémies sont à craindre.