Inge Lynn Collins, l’ex-épouse du dictateur gabonais, Ali Bongo, de nationalité américaine, a déclaré, dans un documentaire réalisé par la chaîne Planète + , que son ex-belle-mère s’était targuée devant elle d’avoir envoyé ad pâtres l’épouse de son ex-époux Omar Bongo.
Jonas MOULENDA
LA polémique sur la mort d’Edith-Lucie Bongo, épouse du défunt président gabonais, Omar Bongo, et fille du chef de l’État congolais, Denis Sassou Nguesso, est de nouveau relancée.
Dans un documentaire réalisé par la chaîne de télévision Planète + et interdit de diffusion par le pouvoir de Libreville, l’ancienne épouse du dictateur Ali Bongo, Inge Lynn Collins, a jeté un pavé dans la mare.
Elle a déclaré que son ex-belle-mère, Patience Dabany – de son vrai nom Joséphine Kama – s’était vantée, en sa présence, d’avoir empoisonné mortellement l’ex-première dame du Gabon, décédée le 14 mars 2009 au Maroc.

Edith-Lucie Bongo avait souffert, trois ans durant, d’une maladie gardée secrète par la famille Bongo. Gabonais et Congolais se sont toujours posé la question de savoir pourquoi un tel omerta. Un silence qui a suscité moult spéculations dans les deux pays, voire au-delà.
Certains disaient qu’elle était souffrante de la maladie du Sida, d’autres de la maladie de Parkinson dont a souffert le Pape Jean-Paul 2 avant sa mort, des crises de folie après avoir voulu touché aux fétiches de son époux Omar Bongo, d’un sort de sorcellerie lancé par son mari ou son père.
ATTITUDE PERFIDE. Des médecins de l’hôpital marocain où Edith Lucie Bongo avait rendu l’âme auraient souffrait exactement diagnostiqué un cancer qui provoquait une tumeur au cerveau. Toute la question est de savoir ce qui avait causé ce cancer. Il se susurre dans les salons feutrés de Libreville que le régime Bongo a souvent recours à un poison cancérigène pour éliminer des opposants et d’autres personnes gênantes.
Joséphine Kama, qui continuait à entretenir des relations intimes avec Omar Bongo aurait-elle fait empoisonner sa rivale ? Rien n’est moins sûre. Pendant la maladie de sa concurrente, elle a affiché une attitude perfide, composant un album, Marimar, pour se moquer d’Edith-Lucie Bongo qui pourtant luttait contre la mort.

Patience Dabany vouait une haine viscérale à Edith-Lucie Bongo.
L’opus, qui a révolté plus d’une personne, a été interdit de commercialisation par Omar Bongo au moment où Patience Dabany s’apprêtait à le mettre sur le marché. « Le président Bongo l’avait convoquée et avait tapé du poing sur la table, la sommant de détruire l’album querellé », confie un ancien ministre d’Omar Bongo.
Après la mort d’Edith-Lucie, des langues s’étaient déliées, indiquant que l’ex-première dame du Gabon avait été empoisonnée lors d’un repas. C’est un membre de garde rapprochée, aujourd’hui dans le sérail d’Ali Bongo, qui aurait été mandaté pour accomplir la basse-besogne.

L’ex-première dame du Gabon et son époux.
Une femme qui était également dans le cabinet privé de la défunte serait aussi passée de vie à trépas, rongée par une maladie aux mêmes symptômes que celle qui a emporté l’épouse d’Omar Bongo.
REVELATIONS FRACASSANTES. D’après des proches de la famille, la tête d’Edith-Lucie Bongo avait doublé de volume. Ce qui a amené la famille à ne pas ouvrir son cercueil pendant les obsèques à Libreville et Brazzaville. « Son cercueil n’a pas été ouvert, personne n’a vu son visage, ni de quoi elle avait réellement après que cette maladie lui ait tant fait souffrir », relève un proche de la famille de la défunte.
C’est le matin, à 3h le jour même de sa mort qu’avait commencé son calvaire, les médecins qui veillaient ce jour là avaient lancé la première réanimation qui avait entièrement marché car son cœur s’était remis à battre, hélas vers les 12-13h la situation avait rechuté, l’on avait pu remarquer que sa peau avait changé de couleur en devenant plus blanche ; on aurait cru qu’elle était blonde de naissance. Durant toute l’après-midi, les docteurs expatriés ainsi que marocains avaient tout essayé jusqu’à la réanimation mais la mort seule avait eu le dernier mot.

Le président congolais devant la dépouille de sa fille.
Huit ans après son décès, les causes de celui-ci alimentent donc le débat. Le documentaire de Planète + vient renforcer la thèse d’un empoisonnement. A en croire une source proche du palais du Bord de Mer, c’est à cause de ces révélations fracassantes que Joséphine Kama et son fils Ali Bongo auraient sommé la chaîne de télévision de ne pas diffuser le documentaire.

La relation entre Omar Bongo et Patience Dabany était un incendie mal éteint.
Nous avons tenté de joindre Patience Dabany pour avoir sa version des faits, mais elle n’a pas daigné réserver une suite à notre requête. Pourtant, son collaborateur Fiacre Mpako Ngoma a promis de faire diligence. Un silence qui pourrait traduire une certaine gêne de Patience Dabany après les révélations de son ex-bru.