Partager l'article

Maixant Accrombessi, le gourou d’Ali Bongo, a repris du service. Il s’est fixé comme challenge tasser la colère des Gabonais et les amener, par le biais du maraboutage, à se résigner à la succession dynastique programmée par le despote. Pour cela, le marabout du président gabonais a besoin du sang frais et des organes humains.

Jonas MOULENDA

DE nombreux enfants du Gabon pourraient payer un lourd tribut de l’appétence de la famille Bongo pour le pouvoir suprême. Le marabout béninois Maixant Accrombessi, sollicité par Ali Bongo pour faire un travail spirituel destiné à asseoir le pouvoir de son héritier Nourredin Bongo, a besoin du sang et des organes humains.

Selon une source proche de la présidence de la République gabonaise, le gourou béninois aurait recommandé la capture de plusieurs centainrs d’enfants à sacrifier, âgés entre 3 et 15 ans. D’où évidemment de nombreux enlèvements décriés ces derniers jours à Libreville et à l’intérieur du pays.

Le sorcier maléfique béninois est de retour.

Pendant le premier septennat du despote, de 2009 à 2016, Maixant Accrombessi fut c l’instigateur de ces pratiques abominables aux contours brumeux. Ceux-ci ont atteint des proportions sans précédent après l’incorporation formelle d’Ali Bongo Ondimba dans la société secrète Panthère noire, qui n’est en réalité qu’une perversion du vaudou.

Ali Bongo a recours à des fétiches intégrant des sacrifices humains pour dompter son peuple 

Après avoir accédé aux manettes de l’Etat, le président gabonais, décrit comme un homme obnubilé par le pouvoir, s’est créé une légitimité aux yeux des Gabonais en se parant de nouveaux attributs de puissance et de mystère alliant des éléments issus des rites maçonniques et ceux de mysticisme animiste.

Son gourou Accrombessi, qu’il a nommé directeur de cabinet, l’a convaincu qu’amulettes, talismans et poudres de perlimpinpin faits à base d’organes humains ont le pouvoir de forcer le destin en favorisant une longévité politique. Il l’a persuadé que le sacrifice est un mode de communication entre les hommes et les dieux, un échange entre les hommes qui font leurs offrandes et les dieux qui les reçoivent.

Le dictateur gabonais croit beaucoup aux fétiches.

Ali Bongo Ondimba a donc recours à des pratiques sadiques intégrant le trafic d’organes humains. Il déambule dans un univers ésotérique du vaudou et de la magie indienne. C’est ce qui explique la montée vertigineuse des assassinats avec prélèvement d’organes depuis son arrivée au pouvoir.
 Les enfants paient le plus lourd tribut de l’appétence du clan Bongo pour le fétichisme.

Pour apaiser des tensions à Libreville, par exemple, le président gabonais n’hésite pas de recourir à des fétiches intégrants des organes humains. Au plus fort des soulèvements populaires, ses marabouts survolent parfois la ville à bord d’un hélicoptère de la présidence de la République et y répandent une poudre fabriquée à l’aide des restes humains et d’autres ingrédients.Parfois, ils font des sacrifices dans les grands carrefours de la capitale pour dompter la population.

C’est ce qui s’était  passé dans la nuit du 19 au 20 décembre 2014 à Rio, où l’opposition avait prévu un grand rassemblement. Mexant Accrombessi qui craignait le renversement du pouvoir par la rue a pris le taureau par les cornes. Tard dans la nuit, il s’est rendu sur les lieux avec d’autres marabouts d’Ali Bongo Ondimba pour officier un rituel démoniaque à l’aide de plusieurs dizaines d’animaux et du sang humain. Ils y ont planté une sorte de mine anti personnelle mystique, laquelle devait nécessairement entraîner une effusion de sang.

Le rituel diabolique et maléfique officié par Accrombessi.

Le résultat empirique désiré a été finalement atteint. L’un des manifestants de l’opposition, Mboulou Beka, fut par balle par les forces de défense nationale. Son sang a coulé en guise d’offrande aux esprits du mal planqués dans les parages pour capturer une âme humaine destinée à apaiser la tension populaire. Le piège mystique avait été placé entre 2 h et 4 h du matin, sous le regard hagard et impuissant des agents de la gendarmerie nationale affectés pour la mission de sécurité au carrefour Rio.
 Le rituel diabolique et maléfique fait par Accrombessi.

Le retour de Maixant Accrombessi plonge donc le peuple gabonais dans la psychose. Car, il se révèle déjà le printemps des prédateurs de tout acabit. Il devient une période de douleurs et de pleurs pour de nombreuses familles gabonaises, d’origine ou d’adoption. Dans tout le pays, les populations vivent dans la psychose pe. La hantise des voitures aux vitres teintées épiant des enfants isolés à la sortie des cours est présente dans tous les esprits. Dès la nuit tombée, on évite des promenades seul loin de son habitation.

La présidence de la République dispose d’un grand réseau de capture de proie à travers le pays 

Jeudi soir, des échauffourées ont éclaté entre civils et policiers au PK7, un quartier sous-intégré de Libreville, à la suite du kidnapping supposé de deux enfants. Ceux-ci auraient été enlevés par des inconnus à bord d’un véhicule. Il pourrait s’agir des lampistes recrutés par la présidence de la République pour la capture d’enfants à sacrifier.
Maixant Accrombessi dispose d’un grand réseau de dépeceurs d’homme chargé d’approvisionner en organes le cartel du palais présidentiel. Ce gang, qui a des ramifications jusqu’au Cameroun voisin, est géré par Alfred Edmond Nziengui Madoungou, alias V MAD, qui était en chômage technique pendant l’absence du gourou béninois.

Alfred Edmond Nziengui Madoungou, l’assassin agréé de la présidence de la République. 

Pour masquer son rôle macabre, qu’il jouait déjà sous Omar Bongo Ondimba, Mexant Accrombessi, l’avait nommé conseiller politique du président de la République. Les mauvaises langues avaient même ironisé sur sa capacité à aider intellectuellement le chef de l’Etat, tant il est illettré. Ceux qui le connaissaient déjà ont vite compris qu’il s’agissait d’un sac d’embrouille.

 Alfred Edmond Nzengui Madoungou, l’assassin agréé de la présidence de la République.
Nziengui Madoungou travaille en étroite collaboration avec Mexant Accrombessi. C’est ce dernier qui passerait souvent des commandes en fonction des enjeux mystico-spirituels du moment. Une fois les desiderata exprimés, le conseiller occulte du président déploie ses lieutenants dans des zones où la capture de proies semble aisée.Pour un meilleur déploiement des prédateurs d’organes humains sur le terrain, la présidence de la République a doté V MAD d’un impressionnant parc automobile digne d’une société de transport terrestre.

La seule différence c’est qu’il dispose de marques les plus chères sur le marché de l’automobile. Parmi ses véhicules de missions funambulesques, l’on dénombre un minibus de couleur bleue sombre, destiné au transport des victimes vers les camps de déportation et de dépeçage.Presque tous les véhicules du patron des crimes rituels au Gabon portent des laissez-passer de la présidence de la République.

Ils ne sont jamais interceptés dans les postes de contrôle érigés sur les différentes routes du Gabon. Toute chose qui permet aux dépeceurs d’hommes de transporter librement les glacières d’organes humains des camps de dépeçage vers Libreville où elles sont ensuite livrées aux féticheurs de Maixant Accrombessi.