Le directeur de cabinet d’Ali Bongo est un menteur pathologique qui a construit son ascension sociale sur la dissimulation. Celle-ci est chez lui un mode de fonctionnement permanent. En politique comme dans sa vie privée.
Jonas MOULENDA
PAS un seul sujet n’échappe à la pratique systématique du mensonge: son état civil, ses diplômes, les scandales financiers à répétition qui font pâtir son image, etc. Depuis qu’il caresse le rêve de remplacer son mentor valétudinaire, Brice Laurent Jean-Joseph Fargeon tente de séduire les Gabonais avec un évident charlatanisme.
Sans sourciller, il répète à qui veut l’entendre qu’il est Gabonais de pure souche. « Mon père est un métis Obamba », prétend -il, se réclamant ipso facto fils biologique du vieux Laccruche Alihanga, originaire d’Eyouga, bourgade située près d’Okondja, le chef-lieu du département de la Sébé-Brikolo, dans la province du Haut-Ogooué (sud-est du Gabon).

Brice Fargeon est Français de pure souche, comme l »atteste cet acte de naissance délivré par la mairie de Marseille.
Pourtant, ce scélérat et repris de justice est Français de pure souche. Il est le fils biologique des Français Norbert Fargeon et Elisabeth Dupont. Il est né le 1er juillet 1980 à Marseille (sud de la France.) Ses parents sont arrivés au Gabon en 1976 où ils ont été tous les deux embauchés à la Société nationale des bois du Gabon (SNBG).
Norbert Fargeon et Élisabeth Dupont se sont séparés alors que leur fils n’avait que quatre ans
Le couple français n’a pas survécu aux nombreuses tentations en terre étrangère. C’est ainsi que chacun a pris son chemin, alors que le petit Brice Laurent Jean-Joseph Fargeon n’avait que quatre ans. Norbert Fargeon s’est mis en couple avec une Gabonaise, Jeanne Tchicaya, tandis qu’Elisabeth Dupont, elle, a succombé aux charmes et artifices de son patron, Louis-André Laccruche Alihanga, divorcé.
En 1998, le jeune Brice Fargeon a été inscrit au lycée Montgrand de Marseille, où il a obtenu son bac. Revenu au Gabon, il a flirté avec la piétaille, arpentant les rues de la capitale où ils sifflaient du chanvre, avant de détaler à la vue d’une patrouille de la police. En 2009, il a obtenu la nationalité gabonaise par le biais du certificat de mariage entre sa mère et Louis André Laccruche Alihanga.

L »acte de mariage lui ayant permis d’obtenir la nationalité gabonaise en 2009.
D’après nos informations, le mari de sa mère ne l’a pas adopté. « Brice Fargeon a fait juste une adjonction de nom. Il a juste ajouté le nom Laccruche Alihanga qu’il porte aujourd’hui. Quand il a acquis la nationalité. Il ne pouvait pas s’agir d’une adoption parce qu’il était déjà majeur. Il avait déjà 29 ans. Conformément au code civil, on n’adopte pas un adulte. Pour l’adopter , il fallait que son père biologique Norbert Fargeon renonce à la paternité, comme l’exige la loi», explique une source proche du tribunal de Libreville.
Brice Fargeon a tenté de bidouiller ses documents d’état civil
Résolu à se présenter à la prochaine élection présidentielle, Brice Laurent Jean-Joseph Fargeon a voulu faire disparaître les traces de sa filiation à la direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI), communément appelée Cedoc. Dans ce schéma, a confié une autre source, il y a fait nommer ses obligés. Parmi ceux-ci figurent un Gabono-Sénégalais, catapulté chef du service des systèmes d’information.

Louis André Laccruche Alihanga ne l’a pas adopté.
Mais un officier supérieur du Cedoc, informé des intentions du rastaquouère, a vite déplacé toutes données et les a mises à lieu sûr pour éviter des entourloupettes. « Le moment venu, nous sortirons ces données pour lui rappeler ses origines. Il ne peut pas se présenter à l’élection présidentielle. Il est est 100% Français. Qu’il mente aux enfants nés hier », relève un agent de la DGDI.
Hypocrite, menteur pathologique, paternaliste, Brice Fargeon ignore ce qu’est la honte, car ils n’a jamais honte, même de ses pires actions. Mais comment expliquer la faiblesse mentale de certains citoyens dont les ministres de la République et les notables qui lui font des salamalecs ? Ce brigandeau ment avec aplomb. La vérité lui est parfaitement étrangère, mais sous prétexte d’aplomb, il parvient à entrainer une foule ignare vers un projet de prise de pouvoir.

Sa mère, Elisabeth Dupont, a porté sa grossesse avant de faire la connaissance de M.Alihanga .
Nul doute que la course d’obstacles à la présidence tournera au supplice pour cet aigrefin. Il n’est pas au bout de ses peines. Pour briguer la magistrature suprême, il devra fournir la preuve d’être Gabonais depuis deux générations. Son entêtement à vouloir prendre le pouvoir, nonobstant le procès d’extranéité qu’on lui intente est une menace pour la paix civile dans un pays d’immigration, jusqu’alors la patrie du panafricanisme réellement existant.