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Malgré la crise et la cure d’austérité imposée aux fonctionnaires, le dictateur gabonais et sa famille continuent de mener la grande vie. Sa femme, Sylvia, son fils Nourredine, et d’autres proches ont été aperçus, jeudi dernier, sur la plage de Santa Petronila, à Marbella, dans le sud de l’Espagne.

Jonas MOULENDA

Ce n’est pas l’austérité pour tout le monde au Gabon. Après quelques mois de retenue, Ali Bongo a repris ses folies dispendieuses à travers la planète. Après avoir imposé des sacrifices aux agents de l’Eta, le despote s’est envolé, la semaine dernière pour l’Espagne, accompagné de sa femme, Sylvia et de leur fils, Nourredine.

Ali Bongo ne se soucie pas du bien-être de ses concitoyens.

Ils ont été aperçus faisant des selfies au Trocadero Playa, à Marbella, dans le sud de l’Espagne. Il s’agit d’un restaurant huppé, situé sur une île paradisiaque, très fréquentée par des milliardaires. De toute évidence, Ali Bongo s’est offert des vacances dorées, loin du Gabon qu’il a transformé en pandémonium, à cause d’une gouvernance calamiteuse et d’une oligarchie érigée en sport.

Selon une source proche de l’entourage du tyran, une obscénité insupportable déborderait le séjour du tyran. Il y paierait de grosses factures de champagne et dégoulinerait de ces ponts de yachts toujours plus longs. De fait, le tyran engloutit des fortunes dans l’ostentatoire et l’éphémère.

Après être resté coincé au pays, l’année dernière, pour cause de crise post-électorale, Ali Bongo choisi le soleil de Marbella avec un « F » comme fun, fric, fiesta, folie, farniente… Une débauche qui s’étale derrière le paravent de l’hypocrisie européenne. Si chacun déplore ces excès, l’économie locale et le fisc se réjouissent des millions dépensés par le despote gabonais, pendant que son peuple meurt d’inanition et de manque de soins de santé.

FOLIES DISPENDIEUSES. D’après la même source, la délégation restreinte de la famille dictateur gabonais loue une villa à 58 000 euros par jour. De même, il ne se priverait pas de réserver la discothèque pour 200 000 euros la soirée. Son épouse, Sylvia Bongo, et leur fils, Nourredine, vont jusqu’à dégainer le salmanazar Perrier-Jouët à 100 000 euros pour faire plaisir à leurs invités. Leur budget quotidien atteindrait le pic de 500 000 euros.

De fait, Ali Bongo et son épouse partagent un péché mignon commun : les folies dispendieuses. Après la fiesta en Espagne, Sylvia Bongo, a prévu faire un tour à Paris pour les soldes de l’été. Dans la capitale française, elle est réputée comme une grande dépensière. Lors d’un séjour en France, son époux et elle ont dépensé dans les restaurants huppés 926 000 euros, dont 144 000 euros chez Hermès et 132 000 euros chez Van Cleef. Près d’un million d’euros chez Hermès et Van Cleef réglés avec quatre cartes American Express Centurion.

Disponible uniquement sur invitation, la carte Centurion est l’apanage des grosses fortunes de la planète. Le match de football qui avait opposé les équipes nationales Brésil-Gabon, joué à la demande d’Ali Bongo Ondimba, aurait coûté 1 million de dollars payé par le contribuable. Son épouse a dépensé un million d’euros dans un magasin de luxe à Paris, au rythme 656 millions FCFA en un jour.

Lors d’un séjour parisien, le couple présidentiel gabonais a dormi dans la suite royale n°115. Quatre nuits à 5.575635 F CFA la nuitée, soit 22.302 538F CFA. A cela s’ajoutent une suite bureau à 34 000 euros (22.302 538F CFA) , une salle d’attente à 3 900 euros (2.558232 F CFA), un secrétariat à 3 900 euros (2.558232 F CFA), une chambre simple à 3 120 euros (2. 46 570 F CFA), quatre chambres ‘’Suite Royale’’ à 12 480 euros (8.018 343 F CFA et trois suites junior 19 680 euros pour les enfants (12. 909 234F CFA).

Ce qui fait une facture de 111 380 euros (73. 060 491 F CFA). L’autre partie de la délégation logée avant et pendant la visite à l’hôtel Prince de Galles a déboursé 78 480 euros. Ce qui correspond à deux dites ‘’Champagne’’, huit chambres supérieures et 20 chambres simples. Enfin, un troisième groupe d’accompagnateurs avait été hébergé dans 24 chambres de luxe à l’hôtel Méridien Etoile. Il a quitté l’établissement en laissant un chèque de 53 760 euros (35. 264 248 F CFA).

Au total, le coût d’hébergement de l’étape parisienne de la délégation gabonaise s’est élevé à 243 620 € (159.804 200 F CFA), d’après nos informations. La cagnotte de la Coupe d’Afrique des nations organisée par le Gabon était chiffrée à 400 milliards F CFA, soit 610 millions d’euros. Des folies dispendieuses qui ont considérablement ruiné le Gabon.