La coalition de l’opposition togolaise a organisé une nouvelle journée de mobilisation jeudi dans les principales villes du pays pour réclamer le départ du despote.
AÏcha DIALLO
La mobilisation du peuple togolais contre la dictature de Faure Gnassingbe Eyadema ne faiblit pas. La coalition de l’opposition a organisé une journée dite de la colère jeudi sur l’ensemble du territoire.
Cette journée était marquée par des échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre dans certaines villes. Aucune perte en vie humaine n’a été déplorée dans ces heurts. Mais certains jeunes s’en sont tirés avec des blessures ou moins graves.
A Lomé, la capitale, les manifestants ont érigé des barricades et brûlé des pneus sur des voies, perturbant ainsi le trafic. Toute chose qui a amené la police à faire des descentes musclées sur le théâtre des émeutes.
Aux tirs des grenades lacrymogènes, des jeunes gens fulminant de colère ripostaient par des jets de pierres. Certains téméraires ramassaient même les grenades avant qu’elles n’explosent et les renvoyaient aux policiers.
Manifestement, les Togolais sont déterminés à braver la dictature de Faure Gnassingbe Eyadema. Une détermination qui a commencé à faire plier l’échine aux forces de l’ordre. Dans certaines villes, les policiers ont refusé de charger sur la foule, comme ils le font habituellement.
La coalition de l’opposition réclame le retour à la constitution de 1992 et le départ de Faure Gnassingbe Eyadema, qui a succédé à son père, Étienne Gnassingbe Eyadema, après 38 ans de règne. Aujourd’hui, le peuple togolais ne veut plus de ce pouvoir dynastique.
La tension est perceptible à Lomé et dans d’autres villes du pays. Les Togolais jurent de se battre jusqu’au bout pour dégager Eyadema. » Nous aimerions passer Noël sans ce tyran. Le peuple togolais a trop souffert de La domination de sa famille. Il est temps qu’il s’en aille », a déclaré un jeune opposant togolais.