Farida KAIDER
LA Sierra-Leone, l’un des pays les plus pauvres de la planète, est soumis à une nouvelle épreuve. Plus de 400 personnes y ont trouvé la mort entre les journées de lundi 14 et mardi 15 août.
Les pluies diluviennes qui s’abattent ces derniers temps dans le pays y ont provoqué des éboulements de terrain et des coulées de boue rouge qui ont tout emporté sur leurs passages, détruisant des quartiers entiers à Sierra-Leone, la capitale. Des maisons ont été submergées et les rues envahies par des rivières dans certaines parties de la Sierra-Leone.
Plusieurs médias locaux ont diffusé des images des habitants traversant des rues avec de l’eau jusqu’à la taille et des corps étendus dans une arrière-cour recouverte de boue. Ces inondations sont plus graves que celles de 2015, qui avaient fait 10 morts et des milliers de sans-abris à Freetown, la capitale.
La Sierra-Leone est débordée. D’où l’appel à l’aide internationale du lancé par le président Ernest Bai Koroma mardi lors d’une conférence de presse à la suite de cette catastrophe naturelle meurtrière. « Nous sommes débordés par ce désastre », a déclaré le chef de l’Etat sierra-léonais. « La Sierra-Leone a un besoin urgent d’aide », a-t-il renchéri, visiblement ému.
Le porte-parole de la Croix-Rouge, Patrick Massaquoi, a déclaré à l’AFP que le bilan officiel de 312 morts serait sans doute revu à la hausse. La morgue centrale de Freetown a quant à elle évoqué le chiffre de 400 morts. Un journaliste de l’AFP a pu voir des images de l’intérieur de cette morgue montrant des corps couverts de boue et empilés sur le sol.
Le ministre sierra-léonais de l’Intérieur, Paolo Conteh, a évoqué le chiffre de milliers de disparus. Le pays a commencé à enterrer ses morts mardi. L’Israël, la Grande-Bretagne et l’Union européenne ont promis leur aide à la Sierra Leone pour faire face à cette épreuve.