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LA faillite de la Société des bois du Gabon (SNBG) fait saliver la firme agro industrielle malaisienne Olam. Celle-ci a entamé des négociations avec les autorités gabonaises afin de reprendre les actifs de la première société de transformation de bois dans le pays.

Selon une source proche du dossier, Olam bénéficierait de l’appui du dictateur gabonais, Ali Bongo, et de son collaborateur, Liban Soleman, tous deux actionnaires de la société malaisienne. Le despote gabonais, grand businessman de son état, aurait déjà donné son blanc-seing à Olam pour la reprise de la SNBG.
En fait, la firme singapourienne lorgnait déjà le bois du Gabon. Dans la zone économique spéciale de Nkok, à 27 km de Libreville, la capitale, Olam y a implanté une usine de transformation du bois. Sur ses sites de l’hévéaculture, cette société se livrait déjà à l’exploitation secrète de nombreuses essences, qu’elle acheminait ensuite en tapinois à bord de ses camions.

La SNBG se portait très mal ces dernières années, à cause en partie de l’interdiction d’exportation du bois décidée par les autorités gabonaises. Depuis 2010, cette société s’est progressivement dotée de trois usines de transformation du bois dans le cadre du Complexe Industriel d’Owendo (CIO).

L’année 2012 a marqué le lancement de la production de l’usine de tranchage. La troisième usine de placages déroulés était opérationnelle depuis novembre 2013 pour produire des placages déroulés de très fines épaisseurs (0,5mm), se positionnant ainsi dans l’offre des produits de bonne qualité et compétitifs, à même de ‘’capter’’ et fidéliser la clientèle.

Les trois usines ont nécessité d’avoir une production de grumes en propre avec pour objectif de consommer 2/3 des volumes provenant des permis de la société d’une superficie d’environ 500 000 hectares de forêt. 80 personnes étaient employées sur les chantiers de l’entreprise. Le volet industriel et la direction totalisaient 385 emplois. Mais toutes ces personnes se retrouvent aujourd’hui au chômage après la faillite de la société.