LA Guinée-Conakry est en passe de devenir un pays des hors-la-loi. Depuis plusieurs mois, les violations des droits humains se multiplient à Conakry, la capitale, et dans d’autres villes du pays. Après une série de viols sur mineures, c’est une femme d’une vingtaine d’années qui a été accusée de vol.
La présumée voleuse a été immédiatement ligotée, telle une chèvre, avant d’être livrée à la vindicte populaires. Dans une vidéo publiée sur Facebook, on voit la jeune femme les mains attachées dernières et subissant des supplices sous la houlette des forces de sécurité. Or, celles-ci sont censées protéger tous les citoyens, y compris ceux sur lesquels pèsent de forts soupçons d’actes répréhensibles.
La vidéo qui a fait le buzz sur la toile a provoqué une véritable onde de choc en Guinée et au-delà. De nombreuses femmes notamment s’en sont indignées, appelant les autorités du pays à mettre le holà sur ces agissements dignes d’une autre époque.
La justice populaire est légion en Guinée Conakry. La population lynche souvent les personnes soupçonnées de vol ou de viol, alors qu’elle devait les mettre à la disposition des autorités judiciaires. Malgré les récriminations qui fusent de partout, le gouvernement brille par une attitude mutique. Toute chose qui crédibilise la thèse d’une caution morale de la barbarie.
