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Tension à Libreville après la décision gouvernementale interdisant la marche des fonctionnaires

Les leaders syndicaux inébranlables.

La tension est montée d’un cran à Libreville après la décision du ministre de l’Intérieur des putschistes, Lambert Matha, d’interdire la grande marche prévue par les fonctionnaires le 13 août prochain pour protester contre les mesures d’austérité.

Les autorités ont répondu que cette manifestation n’était pas autorisée, arguant d’attendre la suite de la requête introduite par les syndicats des fonctionnaires auprès de la Cour constitutionnelle aux fins d’annuler les mesures querellées.

Dès l’interdiction de la manifestation par le gouvernement, Dynamique unitaire et les autres syndicats des fonctionnaires ont convoqué une réunion d’urgence  samedi  à Libreville pour décider de la conduite à tenir. Déjà vendredi soir, les leaders syndicaux affirmaient leur intention d’aller jusqu’au bout de leur logique. 

Décès du journaliste Habib Bibalou

Habib Bibalou s’en est allé.

Le directeur de la publication du journal indépendant La Calotte, Habib Bibalou, s’est éteint la nuit dernière à Libreville, la capitale gabonaise.

Très malade depuis plusieurs mois, il s’était d’abord fait interner à l’hôpital d’instruction des armées de Mélen, avant de tenter d’aller chercher son salut auprès des trad-thérapeutes.

La nuit dernière vers 3heures du matin, a-t-on appris, sa santé s’est subito dégradée, alors qu’il se trouvait avec sa famille à son domicile sis à Okala-Carrière, au nord-est de Libreville.

« C’est sa femme qui m’a réveillés à 4heures du matin pour m’informer qu’Habib avait rendu l’âme, » a rapporté un ami du journaliste, visiblement affligé, précisant qu’il s’était battu pour tenter de recouvrer sa santé.

Bruno Ben Moubamba demande pardon au peuple gabonais pour ses errements

L’ancien vice-premier ministre d’Ali Bongo a fait un acte de repentance samedi en fin de matinée à Libreville.

Lors d’une manifestation sobre, animée par une chorale, Bruno Ben Moubamba a solennellement demandé pardon au peuple gabonais pour ses errements politiques. Allusion faite à sa participation au gouvernement des putschistes.

Bruno Ben Moubamba a justifié certaines de ses positions par sa volonté de contribuer à la recherche des solutions à la grave crise politique que traverse le Gabon depuis l’élection présidentielle du 27 août 2016.

Tout en comprenant l’intransigeance des Gabonais, l’ancien vice-premier ministre des putschistes a dit laisser le temps à ses compatriotes d’apprécier son geste et de réserver à celui-ci une suite dans le temps.

Marcia GUIKOMOU