Aïcha DIALLO
KEMI SEBA a recouvré la liberté mardi à Dakar, la capitale sénégalaise. Sa libération est intervenue au terme d’un procès auquel ont assisté de nombreux soutiens du prévenu.
Le polémiste déférait était poursuivi après avoir brûlé publiquement un billet de 5 000 F CFA en signe de protestation contre la monnaie utilisée dans les anciennes colonies françaises.
Les faits s’étaient passés le 19 août dernier lors d’un rassemblement à la Place de la Nation, à Dakar. La rencontre organisée simultanément dans plusieurs capitales africaines visait à dénoncer le franc CFA. Le 25 août, il a été placé en détention préventive, à la suite d’une plainte la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Devant les juges, Kemi Seba a regretté son geste, arguant que celui-ci avait une valeur purement symbolique. Au terme des débats contradictoires, le parquet de la République a requis une peine de trois mois de prison avec sursis pour l’activiste et la relaxe pour son co-accusé Bentaleb Sow.
La BCEAO, partie civile au procès, avait, quant à elle, réclamé le franc symbolique. Mais le juge n’a pas suivi le réquisitoire du parquet de la République. Il a prononcé la relaxe pure et simple de Kemi Seba et de son compagnon de détention.
L’activiste encourait une peine allant de 5 à 10 ans de prison, conformément au code pénal sénégalais.
