Matins d'Afrique

Gabon: une femme de 90 ans menacée de mort par le régime d’Ali Bongo

La vieille Victorine Iwenda risque sa vie à cause des convictions politiques de son fils pourtant adulte

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Jonas MOULENDA

DÉCIDÉMENT, s’opposer au régime d’Ali Bongo est devenu un crime de lèse-majesté passible d’une élimination physique au Gabon. Une femme de 90 ans, Victorine Iwenga, domiciliée à Port-Gentil, la capitale économique, en fait les frais.

Depuis vendredi dernier, elle est menacée de mort par des sbires du régime dictatorial. Des policiers à la solde du tyran ont fait irruption à son domicile. Arme à la tempe, ils ont  sommé la vieille Victorine Iwenda de leur montrer où se cachait son fils, Féfé Onanga, recherché par la police politique d’Ali Bongo.

Prise de panique, la vieille Victorine Iwenga s’est écroulée. Dans sa chute, la vieille femme s’est grièvement blessée au niveau du bras droit. Cet incident n’a pas dissuadé les policiers en mission commando. « Ils ont dit que si elle ne livrait pas son fils dans les meilleurs délais, ils brûleraient sa maison », a rapporté une source proche de la famille.

Féfé Onanga est un opposant farouche au régime despotique d’Ali Bongo. Il est présenté comme un leader incontestable à Port-Gentil, sa ville natale. Plusieurs fois incarcéré, il n’a jamais abdiqué. Au contraire, les persécutions dont il a toujours été victime ont renforcé ses convictions politiques. Ces derniers, il n’a cessé d’appeler les jeunes de Port-Gentil à se mettre en première ligne pour chasser l’imposteur d’Ali Bongo.

Expéditions punitives, razzias dans les quartiers populaires, climat de terreur dans les villes ou les villages réputés frondeurs, recours systématique à la torture, incarcérations, etc. De nombreux Gabonais subissent chaque jour les affres d’un régime dictatorial et illégitime. Celui-ci multiplie des paravents pour ne pas être emporté par la bourrasque populaire.

SAUVAGERIE ET IGNOMNIE. Le dictateur Ali Bongo développe de nouvelles survivances de sa dictature vacillante. Il voit chaque jour l’étau se resserrer autour de son cou et ne trouve d’autre moyen que la barbarie brute comme échappatoire. Il ne conçoit le Gabon actuel qu’à sa botte. Sans le pouvoir qu’il confisque depuis l’élection présidentielle du 27 août dernier, il se voit terminer sans vie à la Cour pénale internationale (CPI) pour les multiples crimes contre l’humanité qu’il a commis depuis le début de son règne calamiteux.

 

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