Les circonstances de ce décès demeurent encore floues.
Marcia GUIKOMOU
Une femme de 38 ans, Marie Edwige Massolo, a trouvé la mort lundi après avoir passé une nuit chez son soupirant, Stéphane Bonda, conseiller du dictateur gabonais Ali Bongo.
Selon une source proche de la famille, la jeune femme aurait subito fait un malaise au moment où elle s’apprêtait à regagner son domicile le matin.
Après avoir constaté que sa partenaire était mal en point, le conseiller D’Ali Bongo l’a transportée au Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Angondjé, au Nord de Libreville. Mais les médecins n’ont fait que constater la mort clinique de la jeune femme.
D’après une autre source, Marie Edwige Massolo n’avait aucun problème de santé pouvant expliquer un infarctus. Lorsqu’elle avait quitté son domicile pour aller dormir chez Stéphane Bonda, elle semblait pétillante de forme. Son décès brusque a surpris plus d’une personne.
MORT SUSPECTE. Que s’est-il donc passé pour que la jeune femme passe de vie à trépas chez son copain ? Seul ce dernier peut éclairer la lanterne des uns et des autres. A en croire une connaissance de la défunte, aucune enquête sérieuse n’a été ouverte depuis cette mort suspecte. Est-ce parce qu’elle implique un conseiller D’Ali Bongo ?

La justice gabonaise est très attendue pour élucider la mort de la jeune femme.
Stéphane Bonda a déjà eu des démêlés avec la justice. En 2015, il a fait la prison pour avoir violé sa cadette de 13 ans, la petite K.
Les faits s’étaient passés à Angondjé, un quartier du 2e arrondissement d’Akanda, au nord de Libreville.
La victime était partie de Koula-Moutou, le chef-lieu de la province de l’Ogooué-Lolo (Sud-Est), où elle vivait avec ses parents pour passer les vacances auprès de sa tante paternelle à Akébé, dans le 3e arrondissement de Libreville.
Cette dernière n’est autre que la mère du conseiller spécial du président du despote. Il a fait comprendre à sa maman que la vacancière ne devrait plus repartir chez les parents à Koula-Moutou, estimant qu’elle devait désormais apprendre à ses côtés sous prétexte qu’il n’y avait pas un suivi scolaire en province.
Sa mère ne se doutant de rien avait accepté la proposition de son fils avant de joindre le père de l’enfant pour lui en faire part. D’après la source, l’enfer de l’enfant a commencé le jour où elle est allée habiter chez son aîné à Angondjé.
Michel Stephane Bonda, marié avec l’une des nièces du président d’une institution, profitait de l’absence de sa femme pour abuser de la gamine qui n’avait que 13 ans à l’époque.
CINQ MOIS EN PRISON. Après son acte immoral, il menaçait de mort la victime si elle venait à révéler un jour le secret. Son dernier acte ignoble remonte au mois de mai dernier. Ce jour-là, M.S.B aurait de nouveau tenté de violer la petite K.
Devant la résistance de l’adolescente, le présumé violeur a copieusement bastonné sa victime avant de l’embarquer en catimini dans son véhicule en direction d’un motel. Après l’avoir violée, le frère incestueux a cassé la puce du téléphone de sa victime pour qu’elle ne communique plus avec les parents Koula-Moutou.
La petite K, qui ne pouvait plus supporter le calvaire que lui faisait vivre son bourreau a saisi à travers le téléphone de sa condisciple de classe les parents à Koula-Moutou dénonçant ainsi ses mésaventures chez son aîné.
La justice avait finalement mis la main sur Stéphane Bonda. Incarcéré, il a fait une hausse de tension qui a nécessité son hospitalisation. Il n’a passé que cinq mois en prison avant de recouvrer la liberté.
Cette fois encore, elle est appelée à faire la lumière sur la mort de la jeune femme. Dans une société marquée par l’enracinement de l’animisme, ce décès n’est pas dénué d’arrière-pensées.