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La victime, fils d’un policier en service dans la ville, s’est évanouie lors de l’agression. Son père a porté plainte contre les auteurs de la bavure.

Jonas MOULENDA

LES militaires déployés dans les rues de Libreville et Port-Gentil, respectivement capiles administrative et économique du Gabon, poursuivent leurs exactions, nonobstant de nombreuses récriminations qui fusent urbi et orbi.

Selon une source digne de foi, la capitale économique aurait été le théâtre d’une grosse bavure dans la journée de mercredi dernier. D’après la source,  un adolescent a été battu à sang par des militaires à Carrefour Sindara, un des lieux névralgiques de Port-Gentil.

À en croire la même, son crime de… lèse-majesté aura été d’avoir oublié de porter le masque lorsqu’il est sorti de la maison familiale. La victime, fils d’un policier en service au commissariat de la ville, s’est évanouie lors de la bastonnade.

La victime avant de s’évanouir.

Dans un premier temps, a rapporté la source, le jeune homme a expliqué aux militaires qu’il était le fils de leur collègue, un lieutenant de police. Mais ils n’en ont eu cure. « On s’en fout ! On va bastonner ton père et toi, » aurait rétorqué un militaire, visiblement courroucé.

Mettant sa menace a exécution, le soldat, un agent de l’armée de terre, a roué de coups l’adolescent. Pour tenter de s’échapper, la victime a couru se réfugier chez des voisins. Mais son bourreau et les collègues de ce dernier, résolus à en découdre avec l’enfant, l’y ont suivi.

Dans leur furie, a-t-on appris, les militaires ont renversé tout sur leur passage, avant de porter de nouvelles estocades aux gamin. Acculé, le gosse s’est évanoui hic et nunc. Devant la gravité de la situation, a renchéri la source, les témoins de l’exaction ont donné l’alerte au père de l’enfant.

A son arrivée sur le théâtre de l’agression, il a trouvé son fils gisant au sol. Il a immédiatement appelé le procureur de la République. Sur instruction de l’autorité judiciaire, il a déposé une plainte contre les militaires indélicats pour coups et blessures volontaires sur son fils. Ils devront donc répondre de leur acte devant la loi.