Le gouvernement des putschistes rechigne à régulariser la situation de deux dernières promotions de recrues de l’Education nationale.
Jonas MOULENDA
Les enseignements issus des promotions 2015 et 2016 sont respectivement à leur troisième et deuxième année sans salaire. Les promesses de régularisation de leur situation faites par le gouvernement demeurent sans suite jusque-là.
Le problème ne semblent pas préoccuper les autorités en place. « Nous avons attiré l’attention de nos gouvernants en leur adressant des correspondances. Nous sommes rentrés en grève. Nous sommes allés manifester au Ministère de l’Education nationale », a expliqué un enseignant, précisant que la réponse du gouvernement a été la répression.
Comme à son habitude, le gouvernement des putschistes avait envoyé la police pour arrêter les enseignants grévistes qui réclamaient leurs salaires.
« Plusieurs de nos collègues ont été arrêtés. Ils ont été entendus par le procureur de la République, alors que nous réclamions pacifiquement nos salaires. Par ailleurs, plusieurs de nos collègues sont décédés, faute d’assurance maladie. Car pour bénéficier de l’assurance maladie, il faut avoir un matricule solde . Or, nous ne les avons encore », s’est lamenté un autre enseignant joint au téléphone par Matin d’Afrique.
Les enseignants des promotions 2016 et 2017 s’étonnent de l’incurie des autorités gouvernementales face à leur détresse financière. « Le 11 septembre 2017, nous étions reçus au budget par l’ex-secrétaire général du budget, Yolande Nyonda, en présence du directeur de la solde. Au cours de cette rencontre, une promesse nous a été faite. Les deux personnalités nous avaient rassurés que nous aurions nos salaires en trois vagues : le 25 octobre 2017, le 25 novembre 2017 et le 25 décembre 2017. Mais nous n’avons rien jusque-là », a rappelé une jeune enseignante.
Le radman fait par les enseignants n’a pas produit les effets escomptés.
Le gouvernement des putschistes préfère dilapide l’argent pour des prunes, alors qu’il y a des pères et des mères de famille qui vivotent. Selon certaines indiscrétions, les autorités argueraient de la crise financière pour ne pas régulariser la situation des enseignants nouvellement recrutés. Pourtant, ces derniers exercent déjà leur métier à travers le territoire national. Aujourd’hui, ils sont nombreux à sombrer dans le désespoir. Toute chose qui n’augure pas d’une bonne année scolaire.
