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Gabon : panique dans les rangs du pouvoir après le message musclé de Jean Ping

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Gabriel GOUMBI

ALI BONGO et ses collaborateurs sont dans la panique après le message de l’opposant Jean Ping appelant les Gabonais à chasser les imposteurs du pouvoir.

Le message retransmis en direct sur certaines chaînes de télévision et les réseaux sociaux  a été perçu comme un appel à l’insurrection. Ali Bongo, qui a passé la journée à la prestation de Paul Kagame à Kigali (Rwanda), était constamment en contact avec ses collaborateurs pour suivre l’évolution de la situation.

Son ministre de l’Intérieur, Lambert Matha est monté au créneau pour mettre en garde l’opposant Jean Ping, l’accusant de vouloir semer le trouble dans le pays. Il a également brandi les menaces des poursuites judiciaires contre tous ceux qui poseront des actes répréhensibles.

Dans l’après-midi, un impressionnant dispositif militaire a été déployé autour de la résidence de Jean Ping. « Le Gabon n’est pas un état démocratique. C’est une dictature. Jean Ping est désormais comme assigné à résidence surveillé », s’est désolé un partisan de l’opposition.

Les limiers du pouvoir ont enchaîné deux réunions de crise, l’une  dans la journée, et l’autre, dans la soirée. La dernière rencontre s’est terminée tard dans la nuit. Dans l’une comme dans l’autre réunion, le sujet était la préservation du pouvoir à tout prix, après le discours musclé de Jean Ping, le vrai vainqueur de l’élection présidentielle du 27 août 2016.

Depuis l’arrivée accidentelle d’Ali Bongo au pouvoir, le Gabon a tourné le dos à la démocratie  et aux valeurs de l’évolution de l’humanité. Il a créé une démocratie du faire semblant et des vrais faux riches. Ses comparses et lui exposent la population à la corruption et au viol des consciences. De cette manière, ils infantilisent leurs semblables. La misère de ces derniers devient un appât pour exhiber leur générosité de circonstance, honteusement exprimée.

Dans son discours, Jean Ping a appelé les Gabonais à se lever comme un seul homme pour se libérer définitivement du joug dictatorial. Son message a rencontré un écho mérité. De nombreux jeunes ont juré la main sur le cœur de mener la dernière bataille pour chasser du pouvoir le despote Ali Bongo qui s’y maintient par la force.

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