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Gabon : Nicole Assélé, une pillarde à la tête de la CNSS

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 Depuis la nomination, le 25 août 2017, de la cousine d’Ali Bongo à la tête de cette de la Caisse nationale de sécurité sociale, celle-ci tombe de Charybde en Scylla. Elle excelle dans la gabegie, l’arrogance et l’infamie au détriment de la volonté manifeste de tout un personnel qui, à travers des grèves intermittentes, ne cesse de réclamer une orthodoxie financière et la préservation des acquis.
Jonas MOULENDA

LE personnel de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), une entité parapublique, observe un nouveau mouvement de grève depuis ce mardi. Les agents de cette entité parapublique réclament la préservation de leurs acquis qui s’amenuisent au fil de mois.

Parmi ces acquis le 13è mois proposé à la suppression par la directrice générale,  Nicole Assélé, promue à ce poste le 25 août 2017 par son dictateur de cousin, Ali Bongo. Elle a été opportunément promue à la tête  de la CNSS après son éviction du gouvernement. Mais depuis lors, a expliqué une source proche de la direction générale, elle caracole dans l’arrogance et le mépris de ses collaborateurs.

Elle a initié plusieurs réformes, jugée bancales et inopportunes par le syndicat des agents de la Cnss. Les agents lui ont moult fois adressé des correspondances lui demandant d’infléchir sur sa position. Sans succès.  Drapée de son statut de cousine du dictateur au pouvoir, Nicole Assélé demeure sourde à toutes les requêtes et récriminations.

Elle n’a pas la décence de ravaler son insolence et son mépris pour les autres

Cette pintade orgueilleuse veut imposer une cure d’austérité au personnel.  Or, dénoncent certains agents, en pleine crise financière, elle ne se gêne pas de dilapider les fonds de l’entreprise pour des prunes dans un pays où les gens souffrent et n’ont pour seul défaut originel que d’être nés sur un territoire riche dirigé par deux  familles incroyablement cupides : celles des Bongo et des Dabany, et profondément tribales et dont les enfants s’inspirent comme modèle.

L’année dernière, les lécheurs de bottes de Nicole Assélé, déguisés en fan club et dépourvus de toute dignité républicaine, avaient diffusé une vidéo nauséabonde présentant l’arrogante directrice générale en train de festoyer avec d’autres dames de la République.  Ce n’était pas une surprise pour ceux qui connaissent les membres du clan Bongo. Ils n’ont rien à proposer aux Gabonais, à part étaler une richesse acquise honteusement, injustement et détournée des biens des Gabonais.

Le personnel dénonce la mauvaise gestion de la Cnss par Nicole Assélé.

Nicole Assélé, comme son cousin Ali Bongo, n’a pas la décence  de ravaler son insolence et surtout le mépris que son clan voue au peuple gabonais. Au lieu de régler avec humilité et dextérité les problèmes de la Cnss, elle préfère engager un bras de fer avec ses collaborateurs, pourrissant davantage le climat dans la maison. Or, cette atmosphère découle de la gabegie orchestrée par son cousin, qui puise souvent les fonds dans les caisses de l’entreprise pour financer des compétitions sportives inutiles.

Cette pintade orgueilleuse prend la Cnss pour une épicerie familiale

Elle a décaissé plus de 400 millions de F CFA pour sponsoriser trois grands évènements sportifs dont le marathon du Gabon, organisé à la demande d’Ali Bongo. Outre ces folies dispendieuses, Nicole Assélé veut tuer la poule aux œufs d’or en obérant les charges de l’entreprise. Sous le règne de son prédécesseur, Désiré Lasségué, le nombre de directeurs était arrêté à 20. Aujourd’hui, il dépasse le pic de 50. Ce qui n’est pas sans incidence financière.  « Elle a amené beaucoup de gens lorsqu’elle a été nommée à la tête de la Cnss. Il s’agit de ses amis et de ses cousins », a dénoncé une autre source.

Les agents réclament la préservation de leurs acquis aujourd’hui menacés.

Manifestement, la  fille de Jean Boniface Assélé confond l’entité dont elle a la charge avec une épicerie familiale. Elle a fait décaisser 150 millions de F CFA pour faire louer son propre terrain à l’occasion d’une cérémonie d’arbre de Noël autour des agents de la Cnss.  Elle ne veut pas donner la parole à ces dernier sans intimidation, sans contrainte à quelque niveau que ce soit parce qu’elle ne veut pas se rendre compte du degré du dégoût et du mépris que suscite juste l’évocation de son patronyme.

La patronne de la Cnss a tenté d’instiller le doute dans les esprits en faisant croire que les agents de son entité ont finalement accepté la réforme portant modification de la date de versement des salaires alors qu’il n’en est rien jusque-là. « J’ai appris avec stupéfaction que les syndicats sont tombés d’accord avec la direction générale pour la date de paiement de salaire et le mode de paiement. Je ne me reconnais pas dans d’éventuels accords avec la direction générale », a démenti Richard Bekoung, président du SYPROSS, non sans dénoncer des manœuvres dilatoires de la hiérarchie.

Dès son arrivée à la tête de la Cnss, Nicole Assélé a essayé d’opposer une fausse rupture contre le passé sombre que la société a connu et dont les membres de son clan étaient des animateurs principaux et une rupture positive qui demande un changement total dans la gestion. Mais elle s’y prend très mal, se comportant comme général dans une caserne militaire. Ce sont ses méthodes cavalières et martiales que les agents de la Cnss ont décidé de combattre à travers la nouvelle grève observée depuis ce matin.

Le combat que les salariés de la Cnss ont engagé est un processus cardinal et retentissant, un appel de la dignité professionnelle universellement partagée, un appel à l’éthique républicaine et un appel au changement. Et ce ne sont pas ses jérémiades teintées de mépris et d’une volonté permanente d’exploiter le personnel  qui arrangerait la situation de la Cnss. Acculée contre le mur, elle pousse ses collaborateurs à s’entre-déchirer pour affaiblir leur mouvement contestataire.

Le climat est tendu à la Cnss

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