L’organisation nationale des employés du pétrole (Onep) menace de débrayer, dès dimanche prochain, pour réclamer le versement des primes et la réduction du d’étrangers dans les sociétés pétrolières.
Jonas MOULENDA
LA production pétrolière risque de connaître de nouvelles perturbations dès la semaine prochaine sur les sites de la compagnie Total Gabon. L’Onep, la principale organisation syndicale dans le domaine de l’or noir, vient de déposer un nouveau préavis de grève de quinze jours auprès de la tutelle à compter de dimanche prochain.
La centrale syndicale menace de paralyser les activités si Total Gabon ne satisfait pas ses revendications, lesquelles tournent autour du versement des primes des agents et la révision à la baisse du nombre d’employés expatriés. Sur ce dernier pointl, Onep ferraille de tous les moyens pour qu’une priorité absolue soit accordée aux nationaux.
Toutes les sociétés pétrolières opérant au Gabon brillent par une propension à recruter prioritairement la main d’œuvre étrangère, qu’elle juge moins coûteuse et moins revendicative. « Quand nos employeurs nous mettent en chômage technique, elles nous remplacent par des expatriés qu’elles embauchent par la suite », a dénoncé un employé de Total Gabon.
Le siège de Total
A travers cette pratique, on comprend aisément la montée exponentielle du chômage à Port-Gentil, la capitale économique du Gabon. Des milliers de Gabonais ont déjà perdu leurs emplois, au bénéfice de la main d’oeuvre étrangère. Une politique qui semble recevoir le blanc-seing des autorités gabonaises dont l’indifférence a de quoi étonner.