L’ancien directeur général du Conseil gabonais des chargeurs (CGC), dissout, a abandonné dernièrement le domicile conjugal pour des raisons fallacieuses, au moment où son époux amorce sa déchéance politique.
Jonas MOULENDA
L’ancien ministre Ali Akbar Onanga va de déboires en déboires. Après avoir été viré du gouvernement par son ingrat mentor Ali Bongo, il vient d’être plaqué par sa deuxième épouse, Liliane Ngari, ancien directeur général du CGC, et fille de l’ancien ministre Firmin Idriss Ngari.
Selon une source familiale, Liliane Ngari, qui a convolé en justes noces avec Ali Akbar Onanga en 2014, serait retournée avec armes et bagages à la maison de son père, sis à Batterie 4, dans le 1er arrondissement de Libreville. Depuis lors, a confié la source, elle rechigne à retourner au château que lui a construit Ali Akbar Onanga au nord de Libreville.
D’après la source, tout remonte à la fin du mois d’avril dernier. Pendant que son époux se trouvait à Franceville, le chef-lieu de la province du Haut-Ogooué (sud-est), Liliane Ngari l’a appelé, l’informant que des bandits s’étaient introduits nuitamment dans sa maison, où ils auraient ensuite mis le grappins sur des objets de valeur.
La femme pour qui il était prêt à détourner les fonds publics lui a tourné le dos.
A la suite de cette information, Ali Akbar Onanga a écourté sa villégiature et regagné précipitamment Libreville. Il a immédiatement ordonné une enquête pour tenter de démêler les fils de l’écheveau. Parallèlement, Liliane Ngari a fait torturer tout le personnel domestique, qu’elle accusait trop facilement d’être responsable du braquage.
Elle aurait changé de côté parce que son mari a perdu ses privilèges
Comme si elle attendait la moindre occasion, pour prendre le large, l’ancien directeur général du CGC a abandonné le foyer conjugal. Elle est retournée chez son père Firmin Idriss Ngari. Depuis lors, des réunions de conciliation se succèdent mais Ali Akbar Onanga dont elle est la deuxième épouse ne trouve pas les mots magiques pour la ramener dans ses bras.
Dans certains milieux du Haut-Ogooué, il se susurre que le braquage déclaré par Liliane Ngari n’était qu’un montage et un prétexte pour quitter le foyer conjugal. La véritable raison de son abandon du foyer conjugal serait la descente aux enfers amorcée par son époux. « Elle le quitte parce qu’il n’a plus un poste juteux. C’est une femme qui aime le luxe et l’argent. Elle ne peut pas vivre avec un homme qui n’a plus un poste rentable financièrement », estime un proche du couple.
La beauté des jours heureux fuit devant eux.
De fait, Liliane Ngari est connue pour son appétence financière. Elle a considérablement ruiné le CGC au point d’hypothéquer les salaires des employés. Elle passait son temps à baguenauder à travers le monde aux frais de l’entreprise qu’elle gérait comme une épicerie familiale. D’où sa banqueroute qui a amené les autorités à dissoudre le CGC.
Dans le Haut-Ogooué, Liliane Ngari est perçue comme un pieu qu’Ali Akbar Onanga s’était empalé en atterrissant dans l’arène politique. Elle manipulait son mari comme une mascotte et le mettait en rupture de ban avec sa famille politique et biologique, contrairement à sa co-épouse qui est présentée comme une femme dotée d’un grand élan de cœur.