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Brigitte Ossibi, Saturnin Odouma et Loïc Arnaud Makouka Mouoyi, qui étaient en lice respectivement pour les élections locales et législatives au 1er siège du département de la Djouori-Agnili (Bongoville),  face à la fille du despote, y ont reçu des appels de convocations de l’antenne provinciale de la PJ.

Jonas MOULENDA

Les lendemains des élections législatives et locales du 6 octobre dernier ne s’annoncent pas de bien pour Brigitte Ossibi, Saturnin Odouma et Loïc Arnaud Makouka Mouoyi, les trois adversaires de Malika Bongo, tous trois candidats à ces échéances électorales.

Alors qu’ils les croyaient déjà derrière eux, après leur démission in extrémis et la victoire sans gloire de leur adversaire commune, Malika Bongo, les trois candidats ont appris, ce jeudi , qu’ils sont convoqués par l’antenne provinciale de la Police judiciaire (PJ) du Haut-Ogooué.

Le motif de cette convocation n’a pas été révélée mais elle pourrait avoir un lien avec le boycott des élections législatives et locales du 6 octobre dernier par les trois candidats. Selon une source proche du dossier, la famille Bongo n’aurait pas apprécié les bouderies des trois candidats et leur démission, la veille du scrutin.

Les trois anciens candidats craignent pour leur sécurité

Avant d’abdiquer, ils étaient allés faire le pied de grue devant le siège de la commission électorale de Bongoville pour exiger la signature des accréditations de leurs représentants. Leur requête n’ayant pas rencontré l’écho mérité, ils étaient descendus à Franceville déposer leur démission auprès de la présidente de la commission provinciale électorale, Jacqueline Bizangomo.

Toute la procédure avait été faite dans le calme. Mais aujourd’hui, les trois candidats sont surpris d’être convoqués par la PJ aux fins d’être auditionnés. Brigitte Ossibi, Loïc Arnaud Makouka Mouoyi, qui craignent pour leur sécurité n’ont pas encore déféré à cette convocation. D’après nos informations, la PJ rôdent à leurs domiciles dans le dessein de les y cueillir.

Une démarche mal perçue par la population de Bongoville. Elle dit ne pas comprendre cet acharnement, alors que Malika Bongo a remporté l’élection après être restée en terrain conquis. Si les trois candidats sont arrêtés, des soulèvements sont à craindre à Bongoville, les jeunes menaçant de faire parler d’eux.