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Brigitte Ossibi, Saturnin Odouma et Loïc Arnaud Makouka Mouoyi, qui étaient en lice respectivement pour les élections locales et législatives au 1er siège du département de la Djouori-Agnili (Bongoville),  face à Malika Bongo, y ont renoncé in extremis. A travers leur démarche, ils entendent protester contre les manœuvres frauduleuses orchestrées par le pouvoir pour faire gagner la fille aînée du despote.

Jonas MOULENDA

Malika Bongo n’a plus d’adversaires politiques au 1er siège du département de la Djouori-Agnili, à Bongoville, dans la province du Haut-Ogooué (sud-est) du Gabon.

Ses concurrents, Santurnin Odouma, Brigitte Ossibi et Loïc Arnaud Makouka Mouoyi ont démissionné ce vendredi après-midi, après avoir constaté des manœuvres de fraude massive orchestrées par le Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir, pour faire triompher sa candidate dès le 1er tour du scrutin prévu ce samedi.

Selon les trois candidats démissionnaires, joints au téléphone par Matin d’Afrique, la commission électorale départementale, dirigée par Loraine Daisy Kalanga, brille par un favorisme déconcertant bénéfique à Malika Bongo. Elle a notamment refusé de signer les accréditations des représentants des trois candidats, préférant désigner des militants PDG pour représenter les trois trois challengers de la fille du despote.

Les membres de la commission électorale se comportent en militants du parti au pouvoir 

Jeudi soir, ces derniers ont fait le pied de grue au siège de la commission électorale de Bongoville pour demander l’accréditation de leurs représentants. Sans succès. Loraine Daisy Kalanga et ses coollègues, visiblement gênés aux entournures, ont préféré quitter les lieux, laissant en rade leurs interlocuteurs.

Devant cette situation, Saturnin Odouma  Brigitte Ossibi et Loïc Arnaud Makouka Mouyi se sont tournés vers  la commission électorale provinciale basée à Franceville, le chef-lieu du Haut-Ogooué.Mais leur requête n’a rencontré qu’incurie et indifférence de la responsable de cet organe électoral. D’où évidemment leur décision de démissionner pour laisser Malika Bongo en terrain conquis, comme souhaité par le pouvoir.

Toutes les manœuvres dolosives incriminées viennent remettre en cause l’impartialité des membres de la commission départementale de Bongoville et la crédibilité des scrutins prévus demain. Comme un peu partout dans le Gabon, ces administrateurs des élections se comportent plus en militants PDG qu’en administrateurs des élections.