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Ils ont momentanément déserté leurs domiciles respectifs pour échapper aux représailles du pouvoir, résolu à faire disparaitre les traces de ses crimes post-électoraux.

Marcia GUIKOMOU

LE régime dictatorial d’Ali Bongo, qui a massacré des centaines de Gabonais au soir de l’élection présidentielle du 27 août 2016 craint désormais l’étau de la justice internationale qui est de se resserrer sur lui.

Devant les menaces qui pèsent sur lui, le pouvoir d’Ali Bongo décidé de faire disparaître les traces de ses crimes contre l’humanité et les personnes à même de faire des témoignages à charge. C’est ainsi que deux employés municipaux qui avaient aménagés les fausses communes sont désormais traqués par la Direction générale de recherche ( DGR), Une police politique du pouvoir en Place.

Les deux hommes  ont déjà été licenciés de la mairie de Libreville pour avoir fait des témoignages lors du passage de la mission de la Cour pénale internationale (CPI). Preuves à l’appui, ils avaient reconnu avoir été mandatés pour aménager une fausse commune à Mindoubé, dans le 5ème arrondissement de la capitale gabonaise.

Avec d’autres employés municipaux, ils y avaient ensuite inhumé 52 dépouilles longtemps restés à la morgue de Gabosep. Les deux autres pompes funèbres, Casep-Ga et Saaf, qui conservaient plus de 200 corps des victimes des violences post-électorales, ont également emboîté le pas à Gabosep en inhumant à titre d’indigents les dépouilles qui encombraient leurs morgues respectives.

Aujourd’hui, le régime criminel d’Ali Bongo a décidé d’éliminer tous les témoins gênants. La DGR qui a reçu de nouveaux moyens d’espionnage est sur les traces de toutes les personnes ayant fourni des informations sur les violences post-électorales et les quatre charniers découverts au Gabon. La police politique menace de s’en prendre  à leurs familles respectives si ces derniers ne se rendent pas dans les jours à venir.