Matins d'Afrique

Gabon: Jean-Fidèle Otandault surpris nuitamment avec des féticheurs dans un cimetière

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Le ministre de l’Economie des putschistes, candidat aux élections législatives au 2ème arrondissement de Port-Gentil, la capitale du Gabon,    n’est pas du tout serein, malgré la planification de la fraude électorale et les sommes faramineuses qu’il dépense pour l’achat des consciences à travers sa circonscription politique.

Jonas MOULENDA 

 Pour maximiser ses chances de réussite, le rastaquouère a pris attache avec les féticheurs locaux auxquels il aurait adjoint d’autres venus du Bénin. Selon une source proche de l’antenne provinciale de la contre-ingérence, Jean-Fidèle Otandault – de son vrai nom Adjaou – aurait été aperçu, la nuit dernière vers 3heures du matin, au cimetière de Ntchengué,  située extra-muros. D’après la source, il était accompagné de trois féticheurs. « C’est la deuxième fois qu’il s’y rendait. La première fois, c’était peu avant l’ouverture de la campagne électorale », a confié la source, précisant que certains de ses féticheurs sont venus du Bénin.

Au demeurant, ce métèque catapulté au gouvernement par son beau-frère Maixant Accrombesi, est tarabusté par la conservation de son poste ministériel, voire sa nomination au poste de directeur de cabinet d’Ali Bongo, pour gérer le coffre-fort du Trésor public déplacé par son mentor lorsqu’il occupait encore ce poste. Devant les risques grandissants de son éviction,  Otandault s’est tourné vers les rites traditionnels. « Les femmes du Ndjembé font également des rites en son honneur depuis l’ouverture de la campagne. Il met les bouchées doubles », a renchéri la source.

Port-Gentil est le théâtre des pratiques fétichistes depuis le début de la campagne électorale.

L’enjeu des pratiques fétichistes utilisées par Jean-Fidèle Otandault est donc la mainmise sur les leviers de l’enrichissement. Ce profito-situationniste et son protecteur Maixant Accrombessi ont trouvé une terre favorable leur mafia. Le ministre de l’Economie des putschistes s’illustre par son appétence pour le fétichisme. Il aurait recours à des pratiques fétichistes, convaincus qu’amulettes, talismans et poudres de perlimpinpin ont le pouvoir de forcer le destin en favorisant son rayonnement aux côtés du dictateur Ali Bongo, le principal distributeur de strapontins.

Depuis le début de la campagne électorale, a-t-on appris,  des habitants de Port-Gentil disent rencontrer fréquemment, tard dans la nuit, des féticheurs parés de tenues traditionnelles et psalmodiant par intermittence des formules incantatoires, tout récitant le nom du candidat Jean-fidèle Otandault.  « Il s’agit probablement des marabouts qu’il a fait venir du Bénin. Ils font souvent des incantations magico-fétichistes à son profit, afin d’amener la population à voter pour lui », a rapporté un conseiller municipal de la ville de Port-Gentil.

Au Gabon, comme partout en Afrique, la sphère du pouvoir est envahie par le fétichisme, le maraboutage, la sorcellerie et les pratiques importées. Pourtant, les multiples pratiques magiques des gouvernants n’ont jamais permis au  pays d’aller de l’avant. Elles l’enfoncent plutôt dans les abysses et les ténèbres. Ailleurs pourtant, le politiquement correct semble de mise, peut-être parce que les populations ont clairement exprimé leur ras-le-bol des compromissions et d’une forme rigide d’exercice du pouvoir qui consacre le dirigeant en demi-dieu.

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