A la suite d’une saine des adversaires du détenu politique aux fins de l’annulation sa candidature, la Cour constitutionnelle a estimé que l’opposant jouit encore pleinement de ses droits civiques parce que n’ayant pas encore été jugé et condamné.
Jonas MOULENDA
C’est une première victoire pour les membres de l’état major politique de l’opposant Frédéric Massavala-Maboumba, injustement arrêté le 6 septembre 2017, alors qu’il était sorti acheter des journaux dans son quartier à Nzeng-Ayong, dans 6ème arrondissement de Libreville.
Après avoir appris sa candidature aux prochaines élections législatives dans le 1er siège du département de Tsamba-Magotsi, dans la province de la Ngounié (sud du Gabon), les hiérarques locaux du Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir, ont introduit auprès de la Cour constitutionnelle une requête pour empêcher le prisonnier politiqurs de participer à ces échéances électorales.
Les requérants arguaient du fait que l’ancien ministre se trouve en détention préventive depuis un an déjà. Mais après l’examen du recours en annulation, la Cour constitutionnelle a finalement débouté les requérants, validant ainsi la candidature de Frédéric Massavala-Maboumba. La haute juridiction a estimé que le détenu politique jouit encore pleinement de ses droits civiques parce que n’ayant pas encore été jugé et condamné par un tribunal complètement.
Le bulletin de vote de Massavala-Maboumba.
Une décision qui a été saluée par l’éta-major politique de M. Massavala-Maboumba, qui a décidé de se battre jusqu’au bout pour faire élire le candidat depuis la prison centrale de Libreville où il a été jeté par le pouvoir dictatorial d’Ali Bongo, du fait qu’il haranguait les foules pour réclamer à hue et à dia la victoire à la dernière élection présidentielle de Jean Ping dont il était le porte-parole.
Frédéric Massavala-Maboumba est un monstre politique qui fait peur à Tsamba-Magotsi
Sur le terrain, les soutiens de Frédéric Massavala-Maboumba croiseront le fer avec le ministre de la Communication des putschistes, Guy-Bertrand Mapangou. « Nous allons le battre s’il ne fait pas la fraude. Il connaît notre poids politique. Nous l’avons déjà affronté par le passé », a juré un des piliers de l’ancien membre du gouvernement, qui voit en éventuelle victoire du détenu une porte de sortie de la prison.
Frédéric Massavala-Maboumba reste un monstre politique sur l’échiquier politique national. Dans son fief politique de Fougamou, il jouit d’une popularité qui fait pâlir de jalousie ses adversaires politiques. Flamboyant du printemps démocratique à Tsamba, il y réussit la tâche herculéenne de faire battre, aux législatives de 1990, l’ancien ministre du Plan Marcel Doupambi Matoka par un certain Frédéric Mboumba Mouyoli.
Ce dernier fut porter au pinacle sous la bannière sous la bannière du Comité des forces de l’opposition (CFO), soutenu par Frédéric Massavala-Maboumba, son alter ego de l’époque, Joseph Moutandou Mboumba et d’autres cadres de la localité. L’éta-major politique de l’opposant incarcéré voudrait rééditer l’exploit de battre un ministre en fonction. Tout un challenge !
