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Les agents de la direction générale de recherche (DGR), de la Contre-ingérence (B2) et des services spéciaux, issus de la province du Haut-Ogooué (sud-est), révèlent de plus en plus leur face hideuse : celle de la violence brute, de la barbarie inculte et de la tyrannie la plus abjecte.

Jonas MOULENDA

POLICIERS, gendarmes et militaires issus de la région des parents adoptifs du tyran Ali Bongo sont transformés en barbouzes du régime despotique. Dopés par discours tribal, ils ne se privent pas de traquer tous ceux qui constituent une menace potentielle pour la confiscation du pouvoir par le clan mafieux.

Ils ont pris la fâcheuse habitude d’agresser de paisibles citoyens sans qu’ils ne répondent de leurs actes devant la loi. Selon des témoignages concordants, le malaise serait amplifié depuis que Nourredin Bongo, le fils aîné du dictateur, dirige le pays en lieu et place de son père.

Ces agents sans vergogne s’en prennent systématiquement à ceux qui manifestent leur soif de liberté, de démocratie et du respect de la personne humaine. C’est donc une véritable guerre que ces tribalistes livrent à tous les détracteurs du régime en place. De fait,  la DGR, le B2 et les sévices spéciaux de la présidence de la République, transformés en gestapo, ne connaissent que la force brute.

Détournées de leur mission constitutionnelle par le pouvoir, ces entités sont désormais réduites en chiens de garde du pouvoir, lancés à l’attaque du peuple plutôt qu’à la poursuite de vrais ennemis de la République, toujours plus nombreux et chaque jours plus agressifs.

CRUAUTE CONTRE LE PEUPLE. Il en est de même pour les autres corps. La gendarmerie et l’armée n’ont plus la charge de la défense de l’État mais celle de la protection du pouvoir personnel, illégitime et illégal d’Ali Bongo et le groupe de thuriféraires inconscients qui l’entourent: des civils et militaires, aux mœurs légères, prêts à tout en échange du droit de se servir sur l’argent du contribuable gabonais, assurés de toute impunité.

La gestapo du régime se charge des enlèvements et des disparitions forcées.

Ces derniers temps, a-t-on appris, les Librevillois vivent tétanisés par leurs peurs. Le comble est que cette situation ne semble émouvoir ni le ministre l’Intérieur, Lambert Matha, ni Ali Bongo, encore moins son factotum de Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, considérés tous les trois comme la nouvelle incarnation d’Hitler. En effet, ils considèrent les Gabonais comme des sous-hommes qui habitent leur domaine, le Gabon, un pays qui d’ailleurs leur appartiendrait en tant que bien privé.

Quand on déploie les forces de sécurité et de défense contre des civils et surtout contre des hommes de paix, quand on prive tout un pays de la communication internet pour s’assurer que la répression sauvage puisse continuer à huis clos et sans témoins gênants des actes criminels qui sont commis, des exécutions extrajudiciaires, des violences quotidiennes contre le peuple devenu esclave dans son propre pays, alors tout dialogue devient pas seulement impossible mais surtout piégé: un poker menteur, dont seul le tyran dicte les règles.

Ceux qui parlent de dialogue avec le tyran alors que le peuple est martyrisé, frappé même dans son âme, sont soit des ignares, soit des complices nourris aux mamelles nauséabondes de la dictature. Les tueries du 31 août 2016 et la guerre que le régime d’Ali Bongo a déclarée au peuple gabonais, via sa gestapo, ont définitivement convaincu les uns et les autres que le peuple vit les affres de l’une des dictatures les féroces dictatures du 21ème siècle, détentrice du record mondial des fosses communes. C’est à croire que le salut du peuple ne peut venir que de la légitime défense.

Les barbaries extrêmes et inimaginables que le régime d’Ali Bongo est en train de perpétrer au Gabon plongent le peuple dans un cauchemar dont il aimerait vite sortir. Ce pays de tous les espoirs et de toutes les chances et opportunités voudrait se réveiller et changer de la face des humiliations et hontes en celle de beauté luxuriante, magnifique et généreuse. La présence d’Ali Bongo à la tête de l’Etat reste une torture et un traumatisme dans les esprits des Gabonais; car sa gestapo commet beaucoup trop de cruautés contre ce peuple sans défense.