Critiqué pour sa méconnaissance des dossiers du pays, ses voyages d’apparat à travers le monde, l’acquisition des propriétés de luxe en Occident, l’achat des véhicules et des avions les plus chers, le despote gabonais laisse les observateurs songeurs quant à sa force de travail. Même son entourage le présente comme un brin tire-au-flanc.
Jonas MOULENDA
Ali Bongo reste un dirigeant-potiche qui laisse des tâches excessives à ses proches collaborateurs pour mieux se consacrer à ses plaisirs favoris, ses voyages d’apparat à travers le monde et des dîners avec ses amis. Sa paresse intellectuelle apparait d’ailleurs comme le principal obstacle au développement du pays et un terreau fertile à la crise politique et économique abyssale dans laquelle le Gabon s’enfonce chaque jour.
Tout le monde est presque unanime : le tyran est tout sauf un travailleur acharné. La seule chose qu’il sait faire le mieux est de vadrouiller à travers le monde, déplorant urbi et orbi la façon dont il est traité par ses concitoyens. Or, il est lui-même à l’origine du traitement qui lui est réservé. Au lieu de se pencher sur les problèmes pour lesquels il avait sollicité les suffrages des Gabonais, il passe son temps à dilapider les fonds publics pour des réjouissances ou des déplacements inutiles à l’étranger.
Le dictateur gabonais et le président français, Emmanuel Macron
Ceux qui le côtoient le présentent comme un gros fainéant qui préfère les repas copieux et les manifestations festives, au détriment du gros travail. A force d’avoir un goût trop prononcé pour la luxure, il a vu passer huit années comme un mois et n’a même pas exécuté le tiers du programme politique sur la base duquel il se dit avoir été porté au pinacle en 2009 par les Gabonais. Pas étonnant qu’il tripatouille ensuite la constitution du pays et veuille s’accrocher au pouvoir par tous les parents. Il espère ainsi réparer les dégâts de sa paresse intellectuelle.
On le voit tantôt jouant au babyfoot, tantôt jouant à la musique
Une tâche qui ne s’annonce pas une sinécure, au regard de son mode d’intervention bien différent de celui de son prédécesseur de père qu’il a remplacé au trône. « Omar Bongo était plus travailleur que lui. On le trouvait parfois en train de pondre sur du papier le fruit d’un travail de réflexion avant de le soumettre à ses collaborateurs. Il n’avait pas fait de longues études, mais il était très intelligent et cultivé. Mais tel n’est pas le cas d’Ali Bongo », relève un ancien membre du sérail présidentiel.
Il s’est essayé dans la musique mais il fut un médiocre
On constate un comportement atypique pour un dirigeant. On le voit tantôt jouant au babyfoot, tantôt jouant à la musique ou affalé dans le salon feutré de son avion de luxe. Depuis 2015, il a effectué 115 voyages à travers le monde. Ce qui appelle à une interrogation : à quel moment Ali Bongo travaille-t-il ? On remarque qu’il a une méconnaissance des dossiers politiques du pays. Outre un manque apparent d’empathie, le despote est pointé du doigt pour son incapacité à fixer le cap pour l’avenir du Gabon.
Ali Bongo, c’est l’histoire d’un enfant médiocre à l’école qui rêvait de devenir président de la République sans s’y préparer et qui par un pur hasard, a été propulsé au-devant de la scène politique. Le fainéant de la République se croyant devenu roi, n’a pas vu passer les sept longues années de son premier mandat à la tête du pays. Durant ces années, il a gracieusement profité des usufruits, au dos du contribuable gabonais.
Au moment de plier bagages, après avoir été viré par le peuple à l’occasion de l’élection présidentielle du 27 août 2016, il a brusquement réalisé qu’il a fait un passage à vide à la présidence de la République. Alors, il ne veut plus s’exécuter et s’accroche au pouvoir par tous les moyens, n’hésitant pas à faire couler le sang de ses compatriotes réfractaires à son imposture et sa forfaiture.
Il a fait un passage à vide à la tête du Gabon
Pourtant, rien n’incite à l’optimisme. Même dans les milieux du pouvoir, d’aucuns pensent qu’Ali Bongo ne pourra pas reconstruire le pays qu’il a détruit avec son gang, d’autant plus que l’Etat est aujourd’hui ruiné financièrement. Pis, estime-t-on, il n’est pas l’archétype de dirigeant qui encourage le travail. Il semble plutôt faire la promotion de la médiocrité. Même le quotidien national L’Union dont il est propriétaire a reconnu dernièrement, à travers son célèbre billet Makaya, qu’il n’est entouré que de bras cassés.
Ali Bongo souffre d’une paresse intellectuelle aiguë
Cette paresse intellectuelle a connu son spectaculaire apogée depuis l’arrivée accidentelle du tyran au pouvoir. Pourtant, ses collaborateurs dont le cerveau semble impropre à la réflexion se targuaient d’être dotés d’une expertise de génie à même de leur permettre de réaliser des investissements bénéfiques sur la base de l’analyse antérieure des marchés qui se comporteraient de la même manière dans des circonstances données.
Il sait seulement se livrer à des jeux dignes d’un adolescent
