Le chef de l’État gabonais, qui poursuit sa convalescence au Maroc, envisagerait la possibilité de rallier la capitale gabonaise mercredi prochain pour tenir, dès le lendemain, la première réunion du nouveau gouvernement.
Jonas MOULENDA
Après la prestation de serment du nouveau gouvernement dirigé par Julien Nkoghe Bekale, le 15 janvier dernier à Libreville, le chef de l’État gabonais, Ali Bongo pourrait de nouveau rallier la capitale gabonaise.
Selon une source proche des services spéciaux de la présidence de la République, le chef de l’Exécutif envisagerait la possibilité de présider le premier conseil des ministres du nouveau gouvernement, jeudi prochain à Libreville. Dans cette perspective, a confié la source, Ali Bongo pourrait arriver la veille dans la capitale gabonaise à bord de son avion de commandement.

D’aucuns souhaitent qu’Ali Bongo fasse un bain de foule à son arrivée pour lever le doute sur son sort.
À en croire la même source, son directeur de cabinet, Brice Laccruche Alihanga, et l’aide-camp du chef de l’État gabonais, le lieutenant-colonel Jean-Luc Amvane, sont arrivés dimanche soir à Libreville pour préparer l’arrivée de leur mentor. Ils ont quitté Rabat après avoir assisté aux obsèques, samedi dernier, à Montpellier (sud de la France), de Pierre-Edouard Valention, le père de Sylvia Bongo, la première dame du Gabon.
Certains activistes gabonais continuent à clamer haut et fort qu’Ali Bongo est mort
Ali Bongo n’a personnellement pas pris part aux funérailles de son beau-père. Outre des raisons de convalescence, il se serait abstenu de se rendre à Montpellier pour ne pas essuyer les fougues de la diaspora gabonaise. Celle-ci a d’ailleurs fait irruption samedi au lieu de la cérémonie funéraire pour y faire du ramdam. Un geste mal perçu par le pouvoir qui n’exclut pas des représailles à l’encontre des auteurs de cet acte.
Une partie de l’opposition gabonaise continue à clamer urbi et orbi que le président gabonais est décédé des suites de l’accident vasculaire cérébral le 25 octobre dernier à Riyad, en Arabie Saoudite. Lors de la prestation de serment du nouveau gouvernement, le 15 janvier dernier, d’aucuns ont soutenu que la personne apparue en chaise roulante pour officier la cérémonie était plutôt le sosie d’Ali Bongo.
La prestation de serment n’avait pas suffi à lever le doute que laisse planer le sort du président gabonais. Peut-être, un bon de foule à son éventuelle arrivée mercredi suffira à chasser les idées cafardeuses instillées dans les esprits par une partie de l’opinion. Mais dans les cercles du pouvoir, on se veut rassurant. » Le président Ali Bongo a retrouvé la motricité de ses membres. Vous le verrez bientôt debout sur ses jambes, » a déclaré un de ses collaborateurs.

Le nouveau gouvernement dirigé par Julien Nkoghe Bekale pourrait tenir son premier conseil des ministres jeudi prochain sous la houlette d’Ali Bongo.