La défaillance mécanique a été constatée par les pilotes peu avant le décollage de l’appareil pour Bamako, la capitale malienne, où était attendu le dictateur.
Jonas MOULENDA
Le despote gabonais, Ali Bongo, a eu des sueurs froides, samedi matin, à l’aéroport international Léon Mba de Libreville, la capitale gabonaise.
Selon une source proche de la Garde républicaine (GR), son avion de commandement, un Grumman Golstream 650, aurait enregistré une défaillance mécanique au moment où il s’apprêtait à décoller de l’aéroport international Léon Mba pour Bamako, au Mali.
D’après la source, le despote avait déjà pris place à bord de l’appareil. Mais au moment de décoller, les pilotes militaires ont constaté une défaillance mécanique. Toute chose qui les a obligés de mettre l’avion en observation.
L’avion de commandement du tyran gabonais
Après avoir constaté la persistance de la panne, a rapporté une autre source, le commandant de bord a pris son courage à deux mains. Il est allé annoncer l’effrayante nouvelle au dictateur Ali Bongo, déjà confortablement affalé au salon VIP de l’avion de commandement.
« Monsieur le président, nous sommes au regret de vous annoncer que nous ne pouvons pas décoller pour l’instant. L’avion a un problème qui nécessite une vérification approfondie. Ce n’est pas prudent d’effectuer un vol jusqu’à Bamako », aurait dit le commandant de bord au despote, lui suggérant de retourner d’abord chez lui, en attendant l’intervention des techniciens.
Pris de panique, Ali Bongo a décidé de vider illico presto le salon d’honneur. Mais ses collaborateurs lui ont demandé d’y rester encore, le temps pour eux de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de son retrait discret. « Ils ne voulaient pas que les gens sachent que l’avion présidentiel a des défaillance mécaniques, » a expliqué une source proche de la Haute autorité aéroportuaire.
Dans la foulée, a renchéri la source, un cordon de sécurité a été immédiatement dressé autour du Grumman Golstream 650. La garde rapprochée d’Ali Bongo a rappelé le chauffeur particulier du despote qui avait déjà quitté les lieux. « Il était interdit d’approcher la zone. Nous avons compris que quelque chose s’y passait », a rapporté la source.
Peu après, à ajouté la source, le véhicule de commandement d’Ali Bongo est passé à toute blinde pour le récupérer discrètement. C’est à son domicile de la Sablière qu’il a été ramené après le voyage avorté. Le dictateur, très superstitieux, a probablement conclu à un sabotage orchestré par des forces occultes résolues à l’envoyer ad pâtres.
Peut-être, cet incident suffira-t-il à le conscientiser sur les risques auxquels l’exposent ses voyages répétés à travers la planète. Ali Bongo, fustigent ses détracteurs, passent plus de temps dans l’avion qu’au palais présidentiel qu’il squatte depuis l’élection présidentielle remportée par l’opposant Jean Ping mais tripatouillée par le régime en place.
