Partager l'article

Le pédophile présumé a recouvré la liberté ce mercredi en fin de matinée, à la suite de l’intervention du puissant lobby téké aux manettes de l’État.

Jonas MOULENDA

SON séjour à la prison centrale de Libreville n »aura été que de courte durée. Après deux mois de détention préventive, le pervers présumé Alexis Ndouna, incarcéré le 8 janvier dernier, a recouvré la liberté ce mercredi 24 février 2020 à 11h.

Selon une source judiciaire, le prévenu aurait été libéré discrètement, à la suite de l’intervention des extrémistes  téké tapis dans les arcanes du pouvoir. Aussitôt après sa libération, Alexis Ndouna a rallié son domicile à Angondje, au nord de Libreville.

D’après la source, le pervers présumé avait été envoyé au mitard uniquement pour corruption dans le cadre de l’enquête sur le détournement des fonds publics par des membres de l’Association des jeunes émergents volontaires (AJEV) de Brice Laccruche Alihanga, ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo. Le parquet de Libreville n’avait pas retenu le grief de viol sur une mineure.

Son appartenance au lobby téké est une licence pour commettre impunément des crimes sexuels 

Or, les autorités judiciaires avaient indiqué avoir émis un mandat d’arrêt international à son encontre pour les multiples crimes sexuels qu’il aurait commis ces dernières années à travers le Gabon. L’homme d’affaires avait été interpellé, samedi 28 décembre 2019, à Brazzaville, au Congo.

Contre toute attente, il n’a donc plus été inquiété pour agression sexuelle sur l’adolescente Wally, âgée de 15 ans. Or, il n’en est pas à son premier forfait. II est soupçonné de s’être fait livré plusieurs dizaines de mineures moyennant d’importantes sommes d’argent et des cadeaux de valeur.

Sentant l’étau se resserrer autour de lui, Alexis Ndouna avait réussi à quitter discrètement le Gabon. L’affaire avait fait grand bruit au Gabon. Les activistes gabonais avaient fait un ramdam qui avait contraint les autorités à émettre finalement un mandat d’arrêt international à son encontre.

Malheureusement, son séjour à la prison centrale n’aura été que de courte durée. De toute évidence, son appartenance au lobby téké qui dirige le pays est une licence pour commettre impunément les crimes. Après cette entourloupe, nombreux sont ceux qui estiment que les deux de la justice n’éclaireront pas jusqu’au bout de la rampe.