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Le dictateur gabonais poursuit le gaspillage des fonds publics alors que le pays est empêtré dans une crise sans précédent.

Jonas MOULENDA

LE Trésor public gabonais a décaissé une somme de 4, 6 milliards de F CFA pour le séminaire organisé jeudi au Cap-Estérias, au nord de Libreville, par le gouvernement des putschistes, et pour le voyage d’Ali Bongo aux Etats-Unis.

Selon une source proche de la comptabilité publique, l’argent raflé par le despote était déjà programmé pour le règlement des primes des régies financières en grève depuis un mois déjà. Mais il a été détourné in extrémis par le despote et ses acolytes pour satisfaire leurs désirs. « L’argent était déjà programmé pour régler une partie de l’ardoise des régies financières. Mais au dernier moment, nous avons reçu des instructions de le mettre à disposition de la présidence de la République », a expliqué un agent de la Trésorerie générale.

Ali Bongo a donc privilégié son séminaire animé par le lobbyiste franco-béninois Lionel Zinsou et son voyage aux Etats-Unis d’Amérique, au détriment des agents des régies financières en grève depuis le mois dernier. Suite à la non-satisfaction de leurs revendications, les agents des financières et administrations (Douanes-Impôts-Trésor-Hydrocarbures) ont d’ailleurs décidé de durcir leur mouvement de grève dès ce lundi 18 Septembre 2017.

Au demeurant, le dictateur Ali Bongo et les thuriféraires de son régime obsolète et corrompu ne se soucient pas de la trêve sociale. Ils poursuivent leurs folies dispendieuses, alors que tous les clignotants sont au rouge. Ces dernières années, l’Etat gabonais fait systématiquement recours aux emprunts obligataires.