Matins d'Afrique

Des gouvernants insensibles à la misère du peuple

Les dirigeants gabonais manquent d'empathie.

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Léïla KOBI

LES couches sociales les moins aisées sont particulièrement touchées. Le régime cynique d’Ali Bongo se réjouit de la paupérisation galopante qui lui permet de manipuler les consciences avec des espèces sonnantes et trébuchantes.
La crise économique et les difficultés financières prennent de l’ampleur. Des plans d’austérité se préparent. Ce plan est très mal compris par les enseignants en grève générale depuis plusieurs mois. Ils y voient comme un châtiment pour des fautes qu’ils n’ont pas du tout commises. En effet, les responsables de la ruine infligée au peuple sont Ali Bongo et son oligarchie cleptomane.
Ils persistent à persécuter le peuple par les faux remèdes. Ils ne sentent pas cette conjoncture désastreuse. C’est pourquoi ils continuent de mener une vie épicurienne à Libreville et à l’étranger. Ils se vautrent dans des parlottes pendant que les Gabonais sont déchirés par un flot torrentiel de directives reflétant un socialisme destructeur, avec, en sus, une misère cancéreuse.
Sans gêne aucune, Ali Bongo et les piranhas qui l’entourent continuent à afficher de manière ostentatoire leur enrichissement personnel au cœur de la ruine du pays tant décriée aujourd’hui. Les dernières révélations, particulièrement déplaisantes, sont celle de la transformation de la résidence Oyo en école de musique et du réaménagement du Boeing 777-236 au plus fort de la crise économique.
A cette allure, les remèdes proposés par le Fonds monétaire international (FMI) se fracasseront toujours sur de fausses équations et de la cleptomanie des gouvernants illégitimes. Ces derniers réservent exquisément la souffrance aux Gabonais, en lieu et place de la richesse qu’ils concentrent sur eux. Nul ne peut s’étonner alors d’observer la montée du radicalisme dans les rangs de l’opposition et de la société civile.
GOUVERNEMENT VEREUX. La première fausse équation est l’idée que le dialogue politique d’Ali Bongo arrangerait tout, à la fois pour le chômage et pour la crise économique. La deuxième erreur est l’idée selon laquelle c’est l’opposition et la société civile qui bloquent le pays. Autre double erreur : afin de renflouer les caisses de l’Etat, objectif louable en soi, les gouvernants se contentent de taper sur le contribuable pour prendre l’argent là où il est : dans la TVA, dans les commerces et dans les impôts.
Malheureusement, le gouvernement véreux ne pense à pas réduire le train de vie de l’Etat, les salaires des ministres, des parlementaires, des directeurs généraux et des conseillers du président de la République par défaut. Ce gouvernement de pacotille ne pense pas non plus à supprimer vigoureusement des dépenses publiques en commençant par les plus scandaleuses dont les voyages d’apparat du dictateur à travers le monde entier.

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