Les victimes sont des journaliers recrutés par une entreprise chinoise chargée de la construction d’une usine à bois dans la contrée.
Jonas MOULENDA
Dix jeunes de Bemboudié, regroupement de village situé à 60 km de Mandji, le chef-lieu du département de Ndolou, dans la province de la Ngounié (sud du Gabon) ont été agressés par des Chinois, vendredi en fin de matinée.
Selon une source autorisée, les auteurs de cette agression seraient des responsables d’une société chinoise chargée de la construction d’une usine à bois dans la contrée. Ils se sont servis des morceaux de bois pour battre à sang des journaliers recrutés pour la réalisation de l’œuvre.
D’après la source, les jeunes de Bemboudié sont arrivés tôt le matin sur le chantier pour accomplir leur besogne. Mais la société adjudicataire du marché de construction de l’usine à bois avait déjà fait des jeunes du village voisin de Boungounga pour travailler à leur place. Toute chose qui a déplu aux premiers ouvriers.
Les Chinois battant les jeunes de Bemboudié
Lésés, ils ont sommé les nouvelles recrues de cesser toute activité, estimant qu’ils sont prioritaire du fait que le chantier se trouve dans leur terroir. Sans broncher, leurs congénères ont déposé les outils de travail. A ce moment, les responsables du chantier leur ont fait savoir qu’ils avaient opté pour un système d’emploi rotatif pour permettre aux jeunes de Boungounga de travailler aussi.
Chemin faisant, ils ont demandé aux jeunes de Bemboudié de rentrer chez eux pour attende leur tour. Compte tenu de l’enclavement du site, ces derniers ont demandé aux Chinois de les raccompagner en voiture. « Ils nous ont demandé d’attendre, promettant de nous raccompagner au village. Mais grande à été notre surprise de les entendre nous demander de quitter les lieux par la suite », a expliqué une victime.
Une victime montrant l’endroit où elle a été touchée.
La tension est subito montée sur le chantier. Les Chinois se sont emparés des gourdins et se sont mis à molester les jeunes de Bemboudié , blessant plus moins gravement certains d’entre à différentes parties du corps. L’un d’entre eux, s’en est tiré avec une grave blessure à la tête, à la suite d’un violent coup de gourdin administré par un Chinois.
Les autorités politiques et administratives de Mandji, informées, se sont immédiatement transportées sur les lieux pour apaiser la tension qui montait déjà entre les riverains et les ressortissants chinois dont la barbarie a choqué plus d’une personne.
Des voix se sont élevées pour demander l’incarcération des auteurs de ces actes de violence pour coups et blessures volontaires. Au moment où nous mettions sous presse, ils étaient entendus par la brigade de gendarmerie de Mandji pour les faits qui leur sont reprochés.