Après l’Union Européenne (UE), les différents pays du continent noir décrètent la fermeture de leurs frontières respectives pour tenter de freiner la propagation de la pandémie du Covid-19.
Jonas MOULENDA
L’AFRIQUE se prépare à faire face à la pandémie du Coronavirus qui a déjà touché plus de 53 mille personnes à travers le monde. La Côte d’Ivoire, le Congo, le Gabon, le Cameroun, l’Algérie, le Maroc et d’autres pays ont annoncé la fermeture de leurs frontières aériennes et terrestres respectives pour freiner l’avancée du Covid-19.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) dénombre déjà plus 1 100 cas sur le continent africain. Les pays les plus touchés sont l’Egypte et l’Afrique du Sud. En Afrique de l’Ouest, deux pays ont annoncé une augmentation exponentielle ces derniers jours. Il s’agit du Sénégal et du Burkina-Faso , qui totalisent respectivement 56 et 70 cas.
Samedi, l’Érythrée, l’Angola et l’Ouganda ont annoncé les premiers cas sur leur sol. La République démocratique du Congo (RDC) a fait part de son premier décès dû au Coronavirus. Plusieurs pays ont déjà annoncé des mesures drastiques allant de l’interdiction des rassemblements au confinement partiel en passant par la fermeture des frontières.
La pandémie poursuit sa progression sur le terrain
Dans un discours à la nation, le deuxième en l’espace de quarante-huit heures, le président gabonais, Ali Bongo a annoncé, samedi soir, un couvre-feu de 19h à 6h du matin pour réduire les flux migratoires. De même, il a rassuré ses concitoyens que l’État mettra tout en œuvre pour freiner la propagation du Coronavirus dans le pays, qui compterait 4 cas déjà.

Le Gabon aurait déjà détecté 4 cas.
Malgré la percée fulgurante du Covid-19 en Afrique, certains pays font encore preuve d’une incurie qui frise de l’irresponsabilité. C’est le cas de la Guinée-Conakry et du Cameroun. Ces deux pays organisent respectivement un référendum et des élections partielles, ce dimanche, alors que le continent fait face à une crise sanitaire sans précédent.
La Guinée-Conakry organise un scrutin référendaire en vue d’un troisième mandat pour le président Alpha Condé, visiblement obnubilé par le pouvoir. Au Cameroun, il s’agit de pourvoir treize sièges des députés dans la région anglophone où le Conseil constitutionnel avait invalidé les élections législatives du 9 février dernier.
Les opposants au régime du président Paul Biya ont exprimé leurs craintes de voir ces éjections partielles favoriser la contamination du Coronavirus. Ceux de la partie anglophone du pays, théâtre des élections partielles, ont même appelé au boycott du scrutin, estimant que celui-ci pose un véritable problème de santé public.
Pendant ce temps, l’Europe mène une véritable guerre contre la pandémie en nette progression sur le terrain. Pour la seule journée de samedi, 793 personnes ont trouvé la mort en Italie. C’est le pays qui paie le plus lourd tribut de cette crise sanitaire. Toute chose qui a amené les autorités italiennes à durcir les mesures de confinement.
La France, elle, compte 14 459 cas dont 562 morts. 112 personnes sont passées de vie à trépas en 24h. Les hôpitaux français en sont aujourd’hui débordés. Pour aider son voisin à faire face à cette crise sanitaire, l’Allemagne s’est proposé de recevoir des patients dans ses unités sanitaires de pointe.