Les faits se sont passés dans la ville frondeuse de Kumba où les anglophones réclament à hue à dia la partition du pays.
Sarah MELIEUMI
UNE opération de sécurisation a tourné au drame samedi 30 septembre dernier à Kumba, dans le Sud-Ouest du Cameroun. Un jeune homme a été refroidi par les forces de sécurité déployées dans cette partie anglophone du pays.
Selon un riverain, le jeune homme aurait été battu d’une balle. Son corps a été ensuite transporté à la morgue de l’hôpital général de la ville, en attendant d’être mis à la disposition de sa famille. D’après la même source, les exactions sont légion dans cette région en butte à l’insurrection.
La minorité anglophone représente environ 20% des 22 millions d’habitants que compte le Cameroun. Depuis novembre 2016, les anglophones protestent contre ce qu’ils qualifient de marginalisation dans l’enseignement et dans la sphère décisionnelle de l’Etat.
Cette minorité avait prévu proclamer symboliquement son indépendance ce le 1er octobre, la date anniversaire de la réunification officielle des parties anglophone et francophone du Cameroun en 1961. Mais les autorités gouvernementales ont pris le taureau par les cornes en déployant un impressionnant dispositif sécuritaire dans la contrée.
Depuis lors, la tension y reste perceptible. Une partie de la minorité exige le retour au fédéralisme, alors qu’une autre réclame la partition du Cameroun. Mais les autorités camerounaises ne l’entendent pas de cette oreille. Elles estiment que le pays est indivisible.