Les photos que le dictateur gabonais a prises avec les présidents français et américains lui ont procuré une grande satisfaction.
Farida KAIDER
C’EST à croire qu’il s’est rendu à la 72 è Assemblée générale de l’ONU, à New York (États-Unis) uniquement pour faire des selfies avec les décideurs du monde civilisé.
Le dictateur gabonais, Ali Bongo, semble très content d’avoir fait des photos avec notamment les présidents français Emmanuel Macron et américain, Donald Trump, en marge de la session onusienne.
Aussitôt prises, ces images ont été publiées sur sa page Facebook et Twitter comme pour se féliciter d’un exploit. Ses partisans ont vite fait aussi de les partager sur toutes les autres plate-formes de communication Whatsapp, Viber, Imo et Messenger.
Ces photos font actuellement le buzz sur les réseaux sociaux. Elles suscitent des joutes verbales très rangées. Les pro Bongo les présentent comme des trophées marquant sa reconnaissance sur la scène internationale, tandis que les opposants les trouvent risibles.
Manifestement, le despote gabonais fait un bilan des selfies largement positif de sa participation à la 72 è Assemblée générale de l’Onu. Il tenait à poser en photos avec Emmanuel Macron et Donald Trump après avoir un premier échec de rencontre respectivement au Maroc et au Quatar.
Cette fois-ci, il n’a pas voulu manquer cette occasion. Lui qui a l’habitude de somnoler dans les grandes conférences a tout fait pour rester éveillé afin de ne pas rater des selfies avec les présidents des deux grandes puissances mondiales, élus démocratiquement.
Après la joie béate que lui ont procurée ces selfies, Ali Bongo va devoir regagner le Gabon pour y affronter la dure réalité quotidienne. La grève des régies financières, la fronde de l’opposition et de la société civile sont des sujets qui le feront vite descendre de ses petits nuages.