Le despote en décri et ses vassaux sont convaincus que le pouvoir leur échappera. Ils savent aussi que la contestation de leur hold-up électoral perpétré au soir de l’élection présidentielle de décembre 2016 dernier ne cessa pas de sitôt. C’est ainsi qu’ils échafaudent tous les scénarios dignes d’un polar de dernière zone. Le terrorisme est leur dernier contre-feu.
Jonas MOULENDA
LE dictateur gabonais et ses sbires sont résolus à semer le chaos au Gabon, afin de se maintenir ad vitam aeternam au pouvoir. Selon des sources proches du service de renseignement gabonais, Ali Bongo et ses acolytes auraient déjà invité des terroristes pour commettre des attentats au Gabon.
D’après les sources, les fameux terroristes sont déjà au Gabon. Il s’agit d’un vieux projet élaboré la veille de l’élection présidentielle de décembre 2016, mais que le despote et ses comparses n’ont pu mettre à exécution, en raison de nombreuses fuites en avant. C’est au plus fort de son impopularité qu’Ali Bongo a réfléchi à un contre-feu pour ne pas perdre le pouvoir au soir de l’élection présidentielle.
Pour ne pas éveiller des soupçons aux frontières, Ali Bongo a commandé tous les équipements nécessaires au déploiement des terroristes et à la commission des attentats sur le territoire gabonais. Ce sont plusieurs tonnes de matériel militaire flambant neuf que la présidence de la République gabonaise a acquises en ex-URSS.
La quantité était si importante que le gouvernement gabonais avait dû louer un Antonov12 de la compagnie Ukraine Air Alliance. L’appareil s’est posé à l’aéroport international Léon Mba de Libreville le 6 avril 2016 à 3 heures du matin. Le ministre de la Défense nationale de l’époque, Mathias Otounga Ossibadjouo, avait écrit à son collègue Ernest Mpouho, alors ministre des Transports, pour faciliter l’entrée des équipements de guerre sur le territoire national.
ARSENAL DES ATTENTATS. D’autres équipements militaires ont été débarqués du navire SCL Akwaba le 15 avril 2016 à 3heures du matin à Port-Gentil. Ils ont été stockés dans les locaux de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), dirigé par Rigobert Ikambouayat Ndeka, un proche d’Ali Bongo. Un cordon de sécurité avait été dressé dans le périmètre pour que des intrus ne voient pas la nature de ces équipements, lesquels étaient composés des armes, des munitions et des bombes.
Un jour avant l’arrivée des derniers équipements de guerre, le directeur général des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM), le lieutenant-colonel Sipamio-Berre a pondu une note service annonçant la mise en place d’une unité d’appui et de soutien à l’entité qu’il dirige. Or, celle-ci n’a qu’une mission des renseignements généraux. Dans la note de service ci-jointe, il est précisé qu’un accent particulier doit être mis sur l’aspect physique.
Le 16 avril 2016, après s’être rassuré que tous l’arsenal des attentats terroristes étaient déjà en place, Ali Bongo a convoqué une réunion à la présidence de la République pour annoncer à ses interlocuteurs que le pays était sous la menace terroriste. Ce jour-là, il a dit détenir des informations sûres de ses services de renseignement. En réalité, il voulait déjà préparer l’opinion à son plan machiavélique.
A travers des actes terroristes, il voulait distraire semer la peur dans les esprits de ses concitoyens. Terrifiés et distraits par ces attaques, les Gabonais oublieraient vite le problème de son acte de naissance. Le chaos ainsi instauré pouvait constituer un prétexte pour le report de l’élection présidentielle. Ce qui lui aurait permis à Ali bongo de se maintenir au pouvoir et de mieux se préparer pour éliminer par le biais de la justice et d’autres méthodes sanguinaires les adversaires gênants.
Aujourd’hui, le dictateur a remis son projet au goût du jour. Il aurait pris contact avec des membres des organisations criminelles au Maroc et au Liban pendant ses dernières vacances. Pour rendre crédible la menace, il aurait mis en branle ses réseaux privés aux fins de donner l’alerte à un site tchadien et à certains amis proche du service de renseignement russe.
Ali Bongo cherche à devenir l’interlocuteur des puissances étrangères dans la lutte contre le terrorisme en Afrique et dissuader les magistrats de la Cour pénale internationale (CPI), appelés à enquêter au Gabon sur les violences post-électorales. Il est patent que les investigateurs ne peuvent pas risquer leur vie sur un terrain en état de guerre ou en butte au terrorisme.
NOUVEAUX MASSACRES. A en croire nos sources, le bilan des attaques planifiées pourrait atteindre le pic de trente morts. Largement suffisant pour terroriser la population. « Il ne s’agit pas d’une branche de Boko Haram ou d’autres nébuleuses. Ce sont des mercenaires recrutés dans des pays ayant connu des conflits armés. Ils sont nourris et logés par le pouvoir. Celui-ci veut instaurer un climat de peur qui fera oublier à la population sa plus grande aspiration qu’est le changement », a confié une source proche des services des renseignements généraux.
Dans un avenir proche, les auteurs de ce dangereux contre-feu déploieront les dispositifs de défense de l’armée aux points stratégiques du pays : aéroports, centrales électriques, barrages, frontières, mais aussi sur les côtes, comme à la plage du lycée national Léon Mba ou celle de la Sablière, lesquelles restent de grands pôles d’attraction. D’autres sites visés sont la plage de Sogara et le marché Grand Village à Port-Gentil.
Des informations concordantes faisaient déjà état de la présence à Libreville d’individus suspects dormaient dans des mosquées. Le président Ali Bongo a lui-même reconnu que d’autres ont intégré les sociétés de sécurité. Pourtant, celles-ci appartiennent à lui et à ses collaborateurs. Qu’a-t-il fait pour prendre le taureau par les cornes, si tant il n’est pas l’instigateur des plans machiavéliques élaborés par ces individus ?
Dans leur agenda, Ali Bongo, ses ministres Mathias Otounga et Pacôme Moubelé, ainsi que les commandants en chefs de la gendarmerie, Jean Ekoua, de la Garde républicaine (GR), Grégoire Kouna, de la police, Jean Clotaire Oye Nzue, le chef d’état-major général des forces armées, Auguste Roger Bibaye Itandas, Hervé Patrick Opiangah, le vice-amiral Mali Gabriel Handjoua et le colonel Jean-Paul Lekongo ont prévu un déploiement en trompe-œil de l’armée pour donner un semblant de sécurisation du pays après les nouveaux massacres planifiés.
