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Jonas MOULENDA

LE président sud-africain, Jacob Zuma, a échappé in extrémis à la motion de défiance initiée par les députés de l’opposition ce mardi.  198 députés ont voté contre, et 187 se déclarés favorables à la démission du chef de l’Etat lors d’un vote à bulletin secret.

Les partisans du dirigeant sud-africain ont laissé exploser leur joie après le rejet de la motion de défiance par le parlement, tandis que des manifestations anti-Zuma ont été signalées à travers le pays.

Des militants de l’opposition criant:  » Zuma doit partir! »

Toute la journée, Jacob Zuma n’a pas été aperçu en public. Si la motion de défiance était passé, le président sud-africain aurait immédiatement démissionné. C’est la présidente de l’Assemblée nationale qui devait assurer l’intérim jusqu’à l’organisation de nouvelles élections.

Cette procédure constitutionnelle faisait suite à plusieurs affaires de corruption dans lesquelles Jacob Zuma se trouve empêtré depuis plusieurs années déjà. C’était la 9è motion de défiance à laquelle il échappe depuis 2009.

Le nombre de parlementaires souhaitant le départ de Jacob Zuma allait crescendo ces derniers temps en Afrique du Sud. Certains députés de son parti, visiblement agacés par ses scandales de corruption répétés, ont voté la motion de défiance.

Après le rejet de celle-ci, l’Afrique du Sud se retrouve fragilisé. Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir, pourrait essuyer une cinglante défaite aux élections à venir. Ses députés donnent l’impression de vouloir maintenir à tout prix un dirigeant corrompu. Jacob Zuma est accusé d’avoir vendu l’Afrique du Sud à une famille étrangère, à savoir la famille Gupta, d’origine indienne, et qui a récemment été naturalisée sud-africaine.