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Farida KAIDER

LES inondations enregistrées lundi en Sierra-Leone auront été l’une des pires catastrophes naturelles que le pays ait connues.

Selon les secouristes, le bilan pourrait atteindre les 1 000 morts. Les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver les disparus. Ce bilan pourrait donc s’alourdir dans les prochaines heures.

Plusieurs personnes ont été emportées par des torrents. Elles pourraient être ensevelies par la boue rouge qui s’est déversée sur plusieurs habitations à Freetown, la capitale et dans d’autres villes du pays.

Parmi les victimes déjà retrouvées figurent 105 enfants. Environ 600 personnes sont toujours portées disparues, d’après la Croix-Rouge. Les glissements de terrain avaient surpris de nombreux habitants de Freetown dans leur sommeil.

Pour ceux qui ont survécu aux inondations, ce n’est pas la fin du cauchemar. Ils font désormais face à des conditions difficiles. Ils sont confrontés notamment à un manque de nourriture, d’eau et d’aide médicale.

D’où l’appel à l’aide lancé mardi à la communauté internationale par le président Sierra-léonais, Ernest Bai Koroma. « Nous sommes débordés par ce désastre. La Sierra-Leone a un besoin urgent d’aide », avait-il déclaré lors d’une conférence de presse à Regent, l’un des quartiers de Freetown les plus touchés par les inondations. Tout un pan de colline s’est effondré, emportant des habitations.

Un centre d’accueil a été ouvert par les autorités dans ce quartier populaire et populeux pour venir en aide à plus de 3 000 riverains désormais sans abri. Les inondations constituent l’un des dangers permanents en Sierra-Leone. L’année dernière, elles y avaient fait dix morts.