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Située dans le département de l’Océan et la région du Sud du Cameroun, cette commune est un site touristique mirifique. Ses plages de sable blanc, ses chutes, son port, sa forêt équatoriale, etc., en font un lieu entièrement voué au farniente. C’est une destination très prisée par les Occidentaux, les Camerounais et les habitants des pays voisins. Evasion et détente.

Leïla KOBI

LE voyageur avide de sensations trouvera son compte à Kribi. Car, cette cité balnéaire est un gisement touristique exceptionnel. Pour mieux circuler dans la ville, il est conseillé au touriste d’être véhiculé, les taxis étant rares dans la localité.
Kribi se caractérise par une architecture datant de l’époque coloniale allemande. On y trouve de nombreux bâtiments vétustes, des rues laissées à l’abandon, mais de décor ne rebute pas les touristes qui y déferlent pendant les vacances ou le week-end. Outre les Occidentaux, des visiteurs viennent souvent des pays voisins tels que le Gabon et la Guinée-Equatoriale.
Après trois heures de route au départ de Yaoundé, le visiteur aura le loisir de prendre une chambre dans l’un de nombreux établissements hôteliers construits intra-muros. Tout de suite après son arrivée, il ne résistera pas longtemps à l’idée d’aller à la découverte de Kribi.
Si le guide est un habitué de la ville, il conseillera au touriste une expédition à grand Batanga. Il sera subjugué par la beauté de la plage. En période de saison pluvieuse, le sable est d’un blanc immaculé. Le touriste aura le loisir de se baigner en toute tranquillité. De temps à autres, des vagues déferlantes viennent s’écraser sur les rivages.
Sur la plage de Kribi, il n’est pas rare de trouver des touristes allongés sur les bancs de sable, respirer un parfum exotique et s’endormir, caressés par le roucoulement enchanteur des pigeons et d’autres oiseaux qui peuplent la région. Adieu le stress ! De fait, la cité balnéaire a tout pour séduire les visiteurs.
REGAL. On s’y rend pour s’évader, se détendre, mais aussi pour découvrir ses nombreuses potentialités touristiques. Avec ses longues plages de sable blanc, ses cocotiers et les pirogues qui bordent au moins sur 150 kilomètres la côte atlantique du sud Cameroun, Kribi est une destination de rêve. Malgré son contact avec la modernité, ce vaste village de pêcheurs n’a pas perdu son originalité.
Les Batanga, les Mabi et les peuples autochtones Bagyeli attachent d’ailleurs du prix à la conservation de cette nature diversifiée. C’est une destination très prisée au Cameroun. La cité balnéaire est située à deux heures de Douala, la capitale économique, et à trois heures de Yaoundé, la capitale politique et administrative.
Kribi compte de 40 000 à 50 000 habitants selon les estimations. Les week-ends, la ville vibre toujours comme un cheval d’apparat, prêt pour la fantasia. Dès la nuit tombée, les touristes et les riverains qui croquent la vie à belles dents transforment souvent la cité balnéaire en fête foraine. « La ville est belle la nuit. On a l’impression que le jour commence la nuit ici », explique une jeune restauratrice.
Après une nuit mouvementée, les touristes peuvent effectuer une escapade au village de pêcheurs de Londji, la baie au nord de Kribi. Ils seront émerveillés par les mangroves, ses chutes du fleuve Lobé, le site écotouristique d’Ebodjé. La rencontre avec les tortues marines qui peuplent le parc national de Campo-Ma’an est un véritable régal.
Les touristes feront la connaissance de nombreux Pygmées. Ceux-ci sont les premiers habitants de Kribi, mais ils ont été repoussés aux confins du département de l’Océan par la population flottante. Peuple sans histoire, ils n’ont jamais revendiqué un quelconque droit de terre. Privés des bienfaits de la modernité, ils prennent la vie telle qu’elle se présente sans espoir de pouvoir la changer un jour.
BEAUX SOUVENIRS. En logeant la côte, les touristes découvriront avec plaisir les chutes de La Lobé, un fleuve côtier qui prend sa source dans le massif du Ntem au centre du parc national de Campo Ma’an. Ces chutes sont situées à 8 kilomètres au sud de Kribi en direction de Campo. Pour les touristes, c’est un enchantement de se retrouver devant une ligne des cascades qui s’étend sur près de 100 mètres de large et dégringole dans l’océan Atlantique. Ils sont nombreux à se faire souvent photographier sur ce lieu mythique.
Dans une région marquée par l’enracinement de l’animiste, ces chutes sont considérées comme l’habitat des génies qui font partie intégrante des croyances locales. Les riverains les associent souvent à leurs rites naturels et culturels. Il n’est pas rare de voir des processions des initiés en direction des chutes pour des cérémonies magiques. Les Pygmées notamment plongent les malades dans l’eau de ces chutes lors des rituels de purification.
Le moment le plus marquant reste le festival culturel des peuples pygmées Batangas, organisé une fois dans l’année. Il commémore le retour, le 9 mai 1916, des déplacés Batangas, qui furent jetés manu militari à Moliko, dans le sud-ouest de la région, pendant une bataille opposant les forces coloniales allemandes à un corps expéditionnaire franco-britannique. C’était pour éviter les pertes humaines qu’elles l’ont été dans un premier temps. Le retour sur leur terre natale n’est intervenu qu’à la fin des hostilités.
C’est avec un tas de beaux souvenirs dans leur escarcelle que les touristes quitteront Kribi au terme de leur villégiature. Mais rares sont ceux qui y ont été et qui ont résisté à la tentation d’y retourner. Le département de l’Océan un gisement touristique doté de plusieurs produits qui demandent beaucoup plus de temps pour être découverts.