Une bombe a explosé dimanche matin près d’une église faisant deux blessés, tandis qu’une autre a tué son porteur en début de soirée dans la commune de Rwenzori.
Jonas MOULENDA
LE porteur de la bombe est mort hic et nunc. L’attentat terroriste s’est produit près d’une mosquée de la ville de Rwenzori.
Après l’explosion de la bombe artisanale qui a déchiqueté son porteur, le maire de Beni, le colonel Narcisse Muteba a décrété un couvre-feu dans la ville.
«Nous étions en train de prendre notre bière au rond-point Malumalu, soudain, une bombe a explosé. Il y avait de la poussière partout», a témoigné à l’AFP Ghislaine Maghulu, une habitante de la ville. «Nous l’avons vu debout à quelques mètres là où nous étions assis, puis il y a eu explosion», a expliqué à l’AFP Justin Muhindo, un témoin de la scène.
Après la déflagration, il n’en restait qu’un amas de chair et d’os visible près du carrefour Malumalu, à une centaine de mètres de la mosquée Mabakanga, a constaté un correspondant de l’AFP. Le périmètre a été bouclé par l’armée et la police.
Cet incident a été précédé d’un autre dans la matinée. Une bombe artisanale avait explosé , faisant deux blessées, dans une église de la ville de Beni, où sévit le meurtrier groupe armé ADF, affilié aux djihadistes de l’État islamique selon les États-Unis.
Ces attentats terroristes viennent alourdir le fardeau quotidien des populations de l’Est de la République démocratique du Congo, déjà en butte à des attaques armées perpétrées par des factions rebelles.
Un climat d’insécurité qui a amené le président congolais, Félix Antoine Tshisékédi à transférer momentanément le pouvoir aux militaires afin de ramener la paix dans cette partie du pays. La semaine dernière, il s’y est rendu sur place pour s’enquérir de l’évolution de la situation.