L’ancienne ministre des Affaires sociales, très proche de la Première dame, a été reçue par cette dernière, dimanche à la Présidence de la République, en prélude à sa nomination à la tête de la deuxième chambre du parlement.
Jonas MOULENDA
SAUF coup de théâtre, Lucie Milebou-Aubusson quittera la présidence du Sénat ce lundi, jour du renouvellement du bureau de cette institution. Selon une source proche du service des renseignements, elle pourrait être remplacée par l’ancienne ministre Honorine Nze Biteghe.
Cette dernière, a confié la source, a été reçue en audience dimanche à la présidence de la République par Sylvia Bongo, l’épouse du dictateur gabonais. Au cours de cette entretenue, la Première dame lui a expliqué qu’elle avait jeté son dévolu sur sa personne pour remplacer Lucie Milebou-Aubusson à la tête du Sénat.
Elle a dit mettre tous ses œufs dans son panier pour l’accomplissement de la mission qui lui sera assignée dès ce lundi. Cette mission, a appris Matin d’Afrique, consistera à aider Sylvia Bongo à propulser son fils Nourredin à la tête du pays, en cas de décès du président Ali Bongo ou de la vacance du pouvoir.
La future présidente du Sénat fait partie des soutiens de la succession dynastique
Honorine Nze Biteghe, très honorée par cette marque de confiance, a témoigné toute sa gratitude à l’épouse du despote gabonais. Elle lui aurait permis loyauté et dévouement. C’est Sylvia Bongo qui était à la base de sa nomination au poste de ministre des Affaires sociales dans le gouvernement de Raymond Ndong Sima.
Le choix porté sur Nzé Biteghe comme remplaçante de Lucie Milebou prouve que c’est véritablement Sylvia Bongo qui dirige le Gabon depuis la maladie de son époux le 24 octobre 2018. Or, une Première dame n’a aucune prérogative constitutionnelle. Depuis lors, c’est elle qui est devenue la régente et la distributrice de strapontins au sommet de l’État gabonais.

Lucie Milebou-Aubusson n’a que très peu de chances de rester à la tête du Sénat.