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Le dictateur gabonais aurait fait un malaise peu après son arrivée,  lundi, dans la capitale saoudienne où il devait participer à un sommet économique convoqué par le prince héritier Mohamed Ben Salman. Il est interné à la clinique royale.

Jonas MOULENDA

Le dictateur gabonais est  mal en point. Selon une source diplomatique, Ali Bongo aurait fait un malaise peu après son arrivée, lundi, à Riyad, la capitale d’Arabie Saoudite.

Le despote avait quitté Libreville la veille pour assister au sommet  « Future investment initiative », organisé du 22 au 25 octobre à l’initiative du prince héritier Mohamed Ben  Salman. De Ryad, a confié la source, le despote devait rallier Ndjamena, la capitale tchadienne où s’est tenu, jeudi, un sommet de la Communauté économique monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Mais peu après son arrivée dans la capitale saoudienne, Ali Bongo aurait fait un malaise. Il aurait été transporté de toute urgence à la clinique royale de Riyad. D’après la source, Ali Bongo a déjà retrouvé ses automatismes mais il  serait gardé en observation pour trois jours. Si sa situation se complique, les autorités saoudiennes n’excluent pas de l’évacuer vers les États-Unis à bord d’un avion médicalisé.

La semaine dernière, Ali Bongo avait séjourné dans un hôpital londonien avant sa rencontre avec Emmanuel  Macron

Un diplomate gabonais à Riyad, joint au téléphone par Matin d’Afrique, s’est montré on ne peut plus rassurant. « Le président est un homme comme tout autre. Il a fait un malaise. Il est hospitalisé ici. Les hôpitaux de Riyad sont bien équipés. Il a déjà recouvré sa santé, mais nous n’excluons pas de l’évacuer aux États-Unis s’il y a des complications de dernière minutes, »a confié  le diplomate.

Ali Bongo souffre de l’hypertension artérielle et du diabète. Les voyages accumulés ces derniers temps et le stress dû à la crise politique au Gabon auraient considérablement ruiné sa santé. La semaine dernière, il aurait transité par un hôpital londonien avant de se rendre sommet de la Francophonie en Arménie.

Les voyages répétés du tyran ont considérablement ruiné sa santé.

Sa dernière apparition publique remonte à son entrevue avec le président français, Emmanuel Macron. Dans une vidéo largement relayée sur les réseau sociaux, on entend son homologue lui demander où il était passé la veille. Le despote, visiblement mal en point, avait prétendu avoir pris part à in sommet. En réalité, a-t-on appris, il était dans un hôpital à Londres pour des soins médicaux.

Jeudi, le dictateur gabonais  n’a pu se rendre au sommet de la Cemac à Ndjamena, où l’attendait la délégation gabonaise conduite par le ministre des Affaires étrangères, Régis Immongault. Des membres de son cabinet, qui s’apprêtaient à rallier la capitale tchadienne, ont été informés in extremis que leur patron n’y serait pas.

 » Son directeur de cabinet et certains de ses collaborateurs devaient prendre l’avion le matin pour se rendre à Ndjamena mais ils n’ont plus voyagé. Ils ont appris les ennuis de santé du président au dernier moment, » a rapporté un officier supérieur de la Garde républicaine (GR), l’unité militaire chargée de la sécurité du tyran.