Une décharge privée a été installée depuis plus de deux ans par la société Sanivit au bord de l’estran à Owendo. Les déchets de tout genre y sont brûlés puis déversés dans les eaux de cet écosystème.
Jonas MOULENDA
Le Gabon est un pays atypique. Il ne respecte pas les conventions internationales en matière de protection des écosystèmes fragiles. Malgré les engagements suivent pris par le dictateur Ali Bongo, le pays reste un mauvais élève en terme de protection de l’environnement.
Pour preuve, une société chargée du ramassage des ordures, baptisée Sanivit, a installé, au vu et au su des autorités, une décharge aux abords de la mangrove située non loin de centrale électrique d’Alenakiri, à Owendo (sud de Libreville.) Selon une source digne de foi, cette situation perdurerait depuis déjà deux ans.

La décharge créée au bord de la mangrove par Sanivit.
Les déchets de tout genre y sont déchargés par l’entreprise Sanivit et brûlés pour ensuite être traînés par bulldozer jusqu’à la mangrove attenante. Il n’y a qu’un chemin qui sépare la centrale de cette décharge. En naval de ce site, il y a l’estuaire du komo et plusieurs communautés de pêcheurs qui y mènent le activité.
Même le Docteur Ali Bongo n’est pas préoccupé par la pollution de la mangove
Les fruits de leur pêche nourrissent ou empoisonnent les Gabonais. Le scandale de Mindoubé, dans le 5ème arrondissement de Libreville, n’est pas fini. Le Gabon enchaîne avec un autre. Que fait la direction générale de la protection de l’environnement et de la nature en charge du dossier ? A ce qu’il semble, le premier responsable chargé de la question, Léandre Ebobola reste motus et bouche cousue.
Or, les zones humides du Gabon, tout comme celles d’ailleurs, sont à protéger, surtout que le pays est signataire des plusieurs conventions internationales en matière de protection des écosystèmes fragiles, à l’instar de la convention de Ramsar. Malheureusement, cette pollution ne semble pas émouvoir les autorités gabonaises.
Même Ali Bongo ne semble pas s’en préoccuper. Une incurie qui appelle à une interrogation: qu’est-ce qui explique ce désintérêt pour un dirigeant titulaire d’un doctorat en environnement obtenu récemment dans des conditions louches en Chine ?