Depuis l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir, en 2009, la jeunesse gabonaise est en totale déperdition. Des phénomènes inquiétants sont apparus dans le pays. Parmi ces phénomènes, figure la prostitution des jeunes. Malheureusement, cette dépravation des mœurs n’émeut pas outre mesure les autorités.
Jonas MOULENDA
La prostitution est en passe de devenir une normalité au Gabon. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo, en 2009, ce phénomènes social a atteint a atteint des proportions jamais atteintes jusque-là. Même les villes de l’Intérieur, jadis citadelles des valeurs morales, en sont désormais gangrenées.
Cette situation ne semble guère préoccuper les plus hautes autorités du pays et les gardiens de la morale. » Le Gabon est un pourri ! Je ne reconnais plus le pays dans lequel j’ai grandi. La dépravation des mœurs a atteint le seuil de l’intolérable, » se désole une mère de famille vivant en France, à peine rentrée de ses vacances du Gabon.
Dans tout le pays, le sexe est en promotion. La prostitution touche désormais toutes les couches sociales. Les filles de 14 ans sont à la merci de n’importe qui. Il suffit d’arriver à leur adresser la parole et la conversation s’achève dans une auberge. La fille repart avec 1000 ou 1500 francs CFA, l’homme la tête vidée de toute la pression de la journée et le cœur léger !
Les jeunes filles qui ont failli à leurs études sillonnent les bars à longueur de journées et toute la nuit. Leurs cibles premières sont les bars ayant des chambres de passage pour donner du plaisir à ces hommes prêts à payer des sommes d’argent pour satisfaire leur libido. Autrefois, la prostitution était l’apanage de jeunes femmes expatriées mais aujourd’hui ce sont les Gabonaises qui sont en première ligne.
La crise et la démission parentale ne sont pas pour améliorer les choses, loin s’en faut. Les filles sont perdues et elles n’ont personne pour les orienter. Elles sont laissées à elles-mêmes et suivent leurs amies. La nuit, elles mettent des tenues qui ne laissent pas seulement deviner leur forme mais dévoilent carrément toute leur intimité.
Les soirées arrosées s’achèvent dans les motels ou les chambres de passe
A Libreville, Port-Gentil, Lambaréné, Mouila, Tchibanga, Makokou, Oyem, Koula-Moutou Franceville et dans les chefs-lieux des départements, c’est le même scénario. Toutes les villes gabonaises sont devenues des lieux de rencontre de ceux qui veulent mettre un peu de piment dans leur vie. Dans les bars locaux, on rencontre ceux qui viennent noyer leurs soucis dans un verre ou une bouteille de bière accompagnés d’un plat de poisson braisé.

Port-Gentil est l’un des terreaux de la prostitution.
La soirée s’achève souvent dans l’auberge du coin ou dans une chambre du bar. Lorsqu’il y a des délégations politiques en séjour dans ces villes, il est des filles qui font une semaine sans retourner chez elles. Elles ont raté leur vie, mais grâce à ce commerce du sexe, certaines parviennent à joindre les deux bouts. D’autres entretiennent leur famille avec cet argent.
Dans les grandes agglomérations, il y a de la musique dans tous les coins. On danse sur les trottoirs. Des jeunes visiblement drogués se livrent à des scènes obscènes. Parfois, les véhicules n’ont pas de place pour circuler. La population paraît allègre devant l’illusion que tout va bien.
Un phénomène nouveau est apparu ces dernières années au Gabon: les placements. Sur les réseaux sociaux, de nombreux groupes de proxénétisme se sont créés. La situation est connue de tous mais les autorités laissent faire. Or, le phénomène de la prostitution fait accroître les maladies sexuellement transmissibles et le sida.
J’y ai été au gabon plusieurs fois et franchement, j’ai failli avoir un infarctus. Tellement elles sont jeunes et belles, tellement elles sont obstinées et audacieuses, voire fatales !