La communauté gabonaise d’Europe a organisé une messe de commémoration et une marche à l’occasion du 2ème anniversaire du massacre post-électoral.
Jonas MOULENDA
La diaspora gabonaise d’Europe s’est retrouvée vendredi et samedi à Paris, la capitale française, pour rendre un hommage mérité aux Gabonais tombés sous les balles du régime tyrannique d’Ali Bongo, au soir de l’élection présidentielle du 31 août 2016.
La première cérémonie, très émouvante, était une veillée de prière organisée dans une cathédrale de Paris. Les Gabonais venus de différents de coins de France et d’autres pays d’Europe ont témoigné leur reconnaissance à ceux qui se sont sacrifiés pour réclamer le respect de leur vote et s’opposer au hold-up électoral perpétré par le despote Ali Bongo.

Une phase de la marche organisée samedi à Paris
Les manifestations commémoratives ont repris samedi à la mi-journée au Trocadéro. Après l’hymne national, une impressionnante marche a été organisée en direction de l’ambassade du Gabon à Paris, sise à l’avenue Raphaël. La manifestation fortement encadrée par la police française était ponctuée par des chants, des slogans et des danses chargés de sens ainsi que des témoignages des rescapés du massacre post-électoral.
Au point de chute, les membres de la diaspora et d’autres compatriotes de passage en France ont de nouveau exprimé leur détermination à se battre jusqu’au bout pour faire tomber le dictateur Ali Bongo. Ils ont accordé leurs violons sur la nécessité de mener des actions différentes et plus efficientes pour obtenir des résultats différents de ceux enregistrés jusque-là sur le terrain montagneux de la lutte.
Après le hold-up militaro électoral perpétré après son échec à l’élection présidentielle du 27 août 2016, Ali Bongo pensait que son forfait passerait comme une lettre à la poste. C’était sans compter avec la détermination du peuple. Les vingt-sept ans de pratique de la démocratie multipartite ont considérablement forgé les mentalités et changé les paradigmes.

La diaspora se dit déterminée à se battre jusqu’au bout
POUVOIR IMMERITÉ. La nouvelle conscience citoyenne qui anime les Gabonais les rend très déterminés et optimistes. A y regarder de près, c’est le dictateur qui a favorisé le changement de paradigmes. Ses modes d’intervention ont poussé de nombreux citoyens à radicaliser leurs positions vis-à-vis de lui et de son régime. En effet, Ali Bongo est un irresponsable catapulté au sommet de l’Etat, démuni d’idéal moral et d’esprit autocritique. C’est un robot en manque de sens de la prospective, de l’anticipation et de l’inconnu..
Ce tyran est issu de la pègre qui a perverti honteusement, sans frein moral ou religieux, la classe politique gabonaise, en en faisant une bande de corrompus et de satanés rentiers. Bref, une bande de voyous sans éthique, et sans morale, mais, que celle-ci demeure néanmoins, prête pour le plaisir du ventre, à livrer tous les combats pour le maintien au pouvoir du distributeur de strapontins.
Ils sont, pour la plupart, d’anciens prisonniers en liberté provisoire, reconvertis en hommes politiques. On les retrouve facilement dans les hautes sphères du pouvoir. Ils ne cessent, pour les besoins de leur cause, d’inventer des stratagèmes de maintien à un pouvoir immérité d’Ali Bongo. Ali Bongo, qui a cru faire bien faire en perpétrant un hold-up militaro électoral, est aujourd’hui empêtré dans un cul-de-sac.

Début du rassemblement au Trocadéro