Dans toute société, c’est lorsqu’une personne commet un acte anormal qu’on cherche l’itinéraire pouvant le justifier. Devant les incartades du despote gabonais, nous avons recherché des antonymes, anagrammes et acronymes comparatifs sur lui pour tenter de comprendre son idiosyncrasie tant décriée.
Jonas MOULENDA
A, comme affirmation, atypique, abandon par son père biologique et adoption par un autre père. Abus de pouvoir politique, anticonstitutionnel et antisocial – assassinats de proches, amis, connaissances familiales, politico-intellectuelles et ses gênants collaborateurs. A comme aguichant ; il ne se prive pas de faire des appels du pieds aux puissants dirigeants de la planète en allant assister à leurs sommets auxquels il n’est pourtant pas convié.
B, comme brimades répétées . Ce fut dur pour lui, dans son enfance d’être fiché, à tort ou à raison, comme enfant bâtard et c’était une injure vexante au sein de la famille Bongo dans laquelle il a grandi. Les autres enfants avaient pris pour l’habitude de l’insulter et de le frapper d’ostracisme dans leur quotidien des enfants gâtés. B comme barjaque ; il parle sans discernement au point de débiter des coquecigrues. Lors d’une interview sur une chaîne internationale, il a prétendu, par exemple, que si la connexion internet était défaillante, c’est parce que les Gabonais avaient plusieurs téléphones.
C, comme carence affective ; il n’était pas suffisamment aimé par les siens. C complexité d’infériorité, déconstruction mentale. La construction de l’adulte se réalise lorsqu’on est enfant au centre de sa famille à laquelle il fait confiance et de son milieu socioculturel. Pour l’enfant qui a grandi dans un milieu socioculturel atypique, le risque de devenir dictateur, antisocial et criminogène est élevé.
D, comme déconstruction mentale, psychique et sociale, enfant terrible, dictature, dictateur stupide, criminogène, sanguinaire, antisocial et antivaleur et tueur en série de ses concitoyens. D comme dégaine ; Ali Bongo est si piètre que personne le respecte plus à travers le pays. Même si le ridicule ne l’a pas tué, il l’a rendu ridicule.
E, comme enfance malheureuse, éducation atypique à caractère antisocial et des insultes au quotidien, d’abord par les adultes et puis à l’école où il était une véritable canaille qu’on virait de toutes les cours de récréation. E comme énervant ; le tyran gabonais énerve terriblement les Gabonais. L’évocation de son nom dans une discussion suffit à gâcher celle-ci.
F, comme faussaire. Il est fiché comme un homme ayant falsifié ses actes de naissance pour se présenter à l’élection présidentielle. EN 2009, il a présenté un acte naissance. Et en 2016, un autre. Il a également falsifié son niveau d’études, se faisant passer pour un docteur en géographie maritime.
G, comme garçon malheureux à qui la vie ne sourit pas, malgré sa foi écornée par des pratiques immorales. Il s’est essayé dans la musique mais sa renommée n’a pas dépassé les murs de la maison de ses tuteurs, malgré les moyens colossaux mis pour la promotion de ses œuvres. Personne ne peut fredonner ses chansons. G comme goulu. On dit de lui qu’il souffre d’une boulimie l’amenant à manger jusqu’à un poulet par repas lui-seul.
H, comme hors la loi. Il a violé l’article 10 de la Constitution interdisant à tout enfant adopté de se présenter à l’élection présidentielle. Il foule au pied toutes les lois de la République, n’y exposant que ses seuls collaborateurs devenus ipso facto de pauvres chênes qu’on abat pour le bûcher d’Hercule. H comme hold-up électoral perpétré pour se maintenir au pouvoir après avoir été copieusement battu par Jean Ping.
I, comme immoral – identité biologique paternelle perdue – identité paternelle adoptive paternelle sans transmission de principes et valeurs d’humanité. I comme Ibubu, le pseudonyme moqueur qui lui a été attribué par les Gabonais. I comme impiété ; dès son accession à la tête du pays, il a manifesté son mépris pour les rites ancestraux, mettant en avant sa loge maçonnique.
J, comme jalousie machiavélique et criminogène. Il pâlit de jalousie lorsque ses amis de la mafia le grugent dans le partage du butin. C’est ce qui s’est passé avec le pétrole vendu en Suisse en juillet dernier par Maixent Accrombessi, Etienne-Dieudonné Ngoubou, Régis Immongault et Arnaud Engandji. Depuis son enfance, il entrait en courroux lorsque ses copains le battaient dans un jeu. C’est un mauvais perdant.
K, comme, Kleptomane. Il est rongé par une irrésistible tentation de piller toutes les caisses de l’Etat pour envoyer les fonds dans les paradis fiscaux où il espère vivre un exil doré après sa chute imminente. K comme KO à la dernière élection présidentielle face à l’opposant Jean Ping, alors qu’il avait fait saigner les finances publiques pour charmer les électeurs.
L, comme loyauté envers tous ceux et celles qui servent à sa guise, ses sept péchés capitaux : l’avarice, l’envie, la gourmandise, la luxure, la colère, la paresse cognitive et l’orgueil. I comme inculte. Il ne connaît rien de la culture gabonaise. Bien qu’ayant grandi dans une famille Téké, il est incapable de formuler une phrase en patois. I comme instable ; c’est un homme lunatique. Mais dans sa vie amoureuse, il a toujours brillé par une instabilité dans les sentiments. D’où le changement récurrent de partenaires.
M comme menteur ; le squatter du palais présidentiel a menti sur toute sa vie. De ses études à ses diplômes, en passant par sa filiation. Il n’a jamais été capable de prouver qu’il est le fils biologique d’Omar Bongo. M comme mafieux ; il est le chef d’une mafia qui sévit au Gabon et qui a remplacé l’Etat. Cette pègre gangrène tous les secteurs de l’économie nationale.
N, comme Nul. C’est le plus piètre dirigeant que les Gabonais ne puissent jamais espérer avoir à la tête du pays. Il n’a aucune politique de prospection. En sept ans, le pays est tombé de Charybde en Scylla parce qu’il est dépourvu de toute culture de bonne gouvernance et de gestion des hommes.
O, comme oligarchie politico-affairiste immorale familiale et clanique. Il gère le pays avec une bande de copains mafieux et de pignoufs qui n’ont pour mérite que leur appartenance à la logue maçonnique pervertie sous l’Equateur. O comme orgueilleux ; il caracole dans l’arrogance, se croyant invincible.
P, comme psychodrame individuel et socioculturel, placements politiques, économiques, financiers et immobiliers, ponts dérivatifs et paradis fiscaux. P comme pauvreté intellectuelle et culturelle dénotant d’un manque criard de valeurs ataviques. Comme pillard numéro de la République.
Q, comme quingénaire brillant par un infantilisme déconcertant et des troubles d’adolescence d’un garçon en pleine puberté. Il manque d’épaisseur présentielle et ne rate pas une occasion de se déprécier. Lors de la visite de la star planétaire de football Lionel Messi, il s’est fait son chauffeur, attirant sur lui tous les quolibets même hors des frontières gabonaises.
R, comme rancunier. Rares sont les personnes avec lesquelles il s’est réconcilié après une brouille. Ceux qui osent lui tenir tête sont affectés au tombeau, à défaut d’être envoyés au mitard. R comme réseaux franc-maçonniques et forces centrifuges à caractère politico-affairiste et parfois criminogène.
S, comme sans-cœur. C’est un dirigeant qui manque d’empathie. Au plus fort de la détresse de ses concitoyens, il ne s’en émeut pas. Au contraire, il organise des réjouissances ! Les massacres des dizaines de civils au soir de son hold-up électoral en décembre 2016 n’ont suscité en lui aucun sentiment de compassion. Il n’a daigné ni présenter ses condoléances aux familles éplorées ni faire observer une minute de silence à la Coupe d’Afrique des nations de football qu’il a organisées quelques semaines plus tard.
T, comme Traître de la République. Pendant son premier septennat, il a livré le pays à une bande de métèques qui ont pillé les caisses de l’Etat à volonté. C’est au rastaquouère Maixent Accrombessi, d’origine béninoise, qu’il a délégué tous les pouvoirs. T comme têtu ; c’est un homme qui ne recule devant rien. Il sait que son maintien à la tête du pays est un acte suicidaire, mais il n’a pas l’intention d’abdiquer.
U, ubuesque. Le règne d’Ali Bongo rappelé celui des tyrans comme Hosni Moubarak et Beni Ali qu’il mime à la perfection. U comme ubiquiste. Il est présent partout où pourtant sa présence ne s’impose pas. On le voit tantôt inaugurant une fontaine publique dans un quartier, tantôt visitant un chantier banal. Si le matin il est vu dans un quartier de Libreville, le soir cet homme souffrant de la bougeotte sera aperçu dans un aéroport étranger.
V, comme voyou de la République souffrant de la vésanie et faisant de la varappe dans le despotisme en Afrique. V comme voleur de la République. Il a amassé des fortunes colossales issues du détournement des fonds publics au détriment du peuple qui patauge dans le sous-développement et la misère. V comme vendeur d’illusions ; tous les projets annoncés à grands coup de cymbale au début de son premier septennat n’ont pas été réalisés. Aucune salle d’école construite. La construction d’universités en provinces demeure un véritable serpent de mer. Tout comme les logements sociaux, le projet de la Maringa, le nouvel aéroport de Libreville. V comme vermine. A cause de sa mauvaise gouvernance et ses gamineries, Ali Bongo est devenu le plus décrié des dictateurs des temps modernes.
W, comme Warning ; depuis la dernière élection présidentielle, les Gabonais envoient des messages à l’imposteur, l’avertissant qu’il peut subir le sort réservé à d’autres dictateurs qui se croyaient invincibles. Le simulacre de dialogue qui s’achève aujourd’hui est la dernière carte qui lui restait. W comme l’interjection Who ; Après cinquante de dictature avec la famille Bongo, les Gabonais n’en veulent pas. Ali Bongo semble le dernier de cette lignée ; car le peuple gabonais a déjà sifflé la fin de ce long règne. « Ça suffit comme ça ! », dit-on partout.
X, comme xénophile. Lors de son premier septennat, Ali Bongo ne s’était entouré que des métèques pour diriger le Gabon. Ce qui lui a valu des critiques acerbes. Ce penchant a renforcé les soupçons sur ses origines étrangères. Pour tenter, de se réconcilier de d’une partie des nationaux qui le boudaient, il s’est limité d’un jeu de chaise musical, maintenant la légion étrangères dans son cabinet. X comme xénophobie. Les Gabonais qui considèrent Ali Bongo comme un étranger, malgré sa supposé adoption par la famille Bongo, rejettent souvent les accusations de xénophobie que ce dernier portent contre eux. Au contraire, ils estiment que c’est plutôt lui qui est xénophobe parce que maltraitant les habitants de son pays d’accueil et qui lui a tout donné. X comme chromosome X ; C’est grâce à ce chromosome que la connerie humaine est transmise de génération en génération chez humains.
Y comme yachtman ; le despote gabonais est un amoureux de babioles. Outre le jeu de babyfoot en cristal, il a des yachts dans sa résidence à la Pointe-Denis. Il s’en sert pour y jouer avec ses amis dont le roi du Maroc. C’est d’ailleurs au cours d’une partie de jeu qu’il s’est fracturé une jambe dernièrement. Y comme youyouter. Les proches du despote sont souvent gênés aux entournures lorsqu’ils suivent, par exemple, un match de football avec ce dernier. Telle une femme, il ne se prive pas de se gesticuler et de crier sans se gêner des autres. Ceux qui ont suivi les deux coupes d’Afrique des Nations de football organisées à Libreville en savent quelque chose.
Z comme zigoto ; comme pour narguer le peuple, Ali Bongo, amoureux de véhicules de luxe, ne se prive pas de baguenauder dans les rues de Libreville au volant de Porsch Caen ou de Ferrari. Z comme zozo ; Ali Bongo est un ignare en politique. Toutes les réflexions sont menées par ses collaborateurs. Maixant Accrombessi notamment était sa tête à penser. Ce qui amenait ce dernier à dire que c’était lui le vrai président du Gabon.